L’UQAR dispersera des colorants dans l’estuaire du Saint-Laurent pour une étude

Par Johannie Gaudreault 3:48 PM - 18 août 2021
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Photo : ISMER

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) procèdera à une expérience de dispersion de deux colorants en mer entre Rimouski et Forestville du 5 au 9 septembre.

L’expérience, intitulée TReX, consiste à déployer des bouées dérivantes et à suivre la dispersion d’un colorant (rhodamine-WT) dissous dans l’eau de mer, et d’un autre colorant (huile de crevette) mélangé à de l’huile de canola, dans l’estuaire maritime du Saint-Laurent afin d’améliorer les prévisions de dérive produites par les modèles numériques.

Ces colorants ne présentent aucun danger pour la sécurité publique ou pour l’environnement.

« Chaque jour, ce sont 200 litres de rhodamine-WT à 2% de concentration, et 20 litres d’huile de canola mélangée à de l’huile de crevette seront déversés à la surface de l’estuaire maritime du Saint-Laurent à environ 10 kilomètres au large de Rimouski », expliquent les responsables de l’étude, par voie de communiqué.

Quatorze bouées dérivantes seront aussi déployées dans un rayon de 1 km autour des nappes de colorants. Durant la nuit, 9 bouées dérivantes supplémentaires seront déployées entre Rimouski et Forestville.

La rhodamine-WT formera une nappe colorée orange dans les premiers mètres sous la surface de l’eau, et l’huile de crevette formera une nappe colorée rose à la surface de l’eau.

« Ces nappes colorées ne seront visibles que quelques heures et n’auront pas d’incidence pour les plaisanciers. Les bouées dérivantes, quant à elles, seront présentes sur l’eau pour quelques jours à quelques semaines et elles n’entraveront pas la circulation maritime », est-il précisé.

Elles pourront potentiellement s’échouer sur les berges de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent.

Dans l’éventualité où des plaisanciers retrouveraient une bouée sur l’eau, un autocollant sera appliqué sur chacune d’entre elles mentionnant de ne pas la manipuler.

Si la bouée est retrouvée échouée sur la berge, la consigne sera de la récupérer et de signaler sa découverte aux responsables du projet.

« L’impact de ces bouées sur l’environnement est faible, car elles sont pour la plupart construites de matériaux dégradables, sauf pour les transmetteurs GPS. Les transmetteurs GPS seront récupérés, dans la mesure du possible, afin de les réutiliser ultérieurement ou d’en disposer de façon conforme », ajoutent les scientifiques.

Les responsables du projet scientifique TReX collaborent avec diverses agences gouvernementales dont Environnement et changement climatique Canada, Pêches et Océans Canada et le Centre d’expertise en gestion des incidents maritimes.

Cette expérience permettra de mieux préparer le Québec, et le Canada, à faire face à un éventuel incident maritime ou une urgence environnementale.

Le projet est financé par le Réseau de centres d’excellence MEOPAR et le Réseau Québec maritime, via son programme de recherche Odyssée Saint-Laurent.

Afin de suivre l’expérience en temps réel, il est possible de se rendre sur le site web http://t rexstlaurent.uqar.ca /carte/.

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