Marylise Bouchard marchera pour sa belle-maman

Par Johannie Gaudreault 2:00 PM - 7 septembre 2021
Temps de lecture :

Toute la famille de Carole Desgagnés (à gauche) enfilera ses souliers pour la Marche Myélome Multiple de Sacré-Cœur le 18 septembre à 9 h. Photo : Courtoisie

Il y a près de huit mois, le 23 décembre 2020, le diagnostic tombe pour Carole Desgagnés de Sacré-Cœur. Elle est atteinte d’un myélome multiple, un cancer du sang peu connu et incurable. Elle a alors 57 ans. La nouvelle a l’effet d’une bombe dans la famille, mais pour sa belle-fille Marylise Bouchard, il est temps de se relever les manches.

« On a eu un temps des fêtes plutôt difficile l’année dernière », raconte Marylise Bouchard, la belle-fille de Carole et porte-parole de la première Marche Myélome Multiple de Sacré-Cœur.

« Il n’y a probablement jamais de bon moment pour recevoir une nouvelle semblable, toute la famille a été ébranlée. Puis, on s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour soutenir Carole et on a choisi de se relever les manches. »

C’est pourquoi le 18 septembre à 9 h, Marylise Bouchard et sa famille enfileront leurs souliers pour participer à la 1re édition de la Marche Myélome Multiple de Sacré-Cœur, dont le départ se tiendra au 88, rue Principale nord.

Cet événement, lancé par Mme Bouchard, a pour mission de faire connaître le myélome multiple et d’amasser des fonds pour la recherche. L’objectif financier est de recueillir 5 000 $ grâce à cette marche de 5 kilomètres. Sacré-Cœur accueillera une des 32 marches organisées partout au Canada.

Appui familial

Carole Desgagnés, barbière retraitée très impliquée dans les activités de sa communauté et grand-mère de cinq petites-filles, est bien entourée pour affronter la maladie qui l’afflige depuis près d’un an. Tout a commencé à l’automne dernier alors qu’elle souffrait de douleurs inhabituelles et persistantes aux jambes.

Lors d’une visite chez son médecin, elle lui fait part de sa situation. Ce dernier recommande alors plusieurs tests, dont un scan et des prises de sang pour comprendre ce qui affecte la santé de cette femme très active et sans antécédents médicaux. Le scan révèle une tache au niveau du bassin. Son médecin décide de l’envoyer faire des analyses plus poussées à Saguenay.

Une fois le diagnostic tombé, Yvan, le mari de Carole, décide immédiatement de prendre sa retraite pour la supporter et l’accompagner dans ses déplacements pour ses rendez-vous médicaux.

Son cancer ayant été décelé relativement tôt, ses chances de survie pourraient être meilleures. Elle a reçu des traitements de chimiothérapie à Chicoutimi et le processus de greffe de moelle osseuse a été abordé rapidement.

« C’est un autre défi des gens qui vivent en région, il faut se déplacer loin pour avoir les traitements médicaux. », soutient Marylise. « Faire une heure et demie de voiture pour aller à Chicoutimi pour avoir de la chimiothérapie, puis encore une autre heure et demie pour revenir, c’est très difficile. On s’est mobilisé pour aider de notre mieux et en étant présent le plus possible conformément aux mesures sanitaires. »

Aujourd’hui une nouvelle embûche s’ajoute au parcours de Carole. Un deuxième cancer a été détecté et la greffe de moelle osseuse est suspendue pour l’instant, car il faut s’occuper en priorité de l’autre cancer. Malgré tout, le moral de la famille tient le coup et ils refusent de se laisser abattre.

« Notre objectif est de soutenir Carole et on met tout en œuvre pour lui rendre la situation moins difficile. Toute la famille est impliquée, le mari et les enfants de Carole, ma sœur, mon conjoint, nos amis, nos voisins, tout le monde veut faire quelque chose pour aider. Alors on passe à l’action avec la Marche », déclare la belle-fille.

2e cancer le plus répandu

Le myélome multiple, communément appelé myélome, est la deuxième forme de cancer du sang la plus répandue. Le myélome affecte les plasmocytes du système immunitaire, que l’on retrouve dans la moelle osseuse. Chaque jour, neuf Canadiens reçoivent un diagnostic de myélome et malgré sa prévalence accrue, ce cancer demeure peu connu.

« C’est une période encourageante pour les patients atteints d’un myélome », constate Martine Elias, directrice générale chez Myélome Canada.

« Grâce à la générosité et au soutien inébranlable de la communauté canadienne du myélome, les fonds que nous avons amassés grâce à la Marche Myélome Multiple nous ont permis d’investir dans des projets de recherche déterminants qui contribueront grandement à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par le myélome et à nous rapprocher de la guérison de ce cancer. »

Partager cet article