La vie d’Émile Deschênes racontée dans un livre

Par Johannie Gaudreault 2:00 PM - 22 septembre 2021
Temps de lecture :

Les enfants d’Émile Deschênes étaient présents lors du lancement du livre le 11 septembre. De gauche à droite, on aperçoit Colette, Langis, Gladys, Marc-René, Franco, Thérèse, Rose-Hélène et Maxime. Absent sur la photo : Victor Deschênes. Photo : Vive la vie en Vrac

En 1912, un terrible accident survient à Sacré-Cœur. Le petit Émile Deschênes, alors âgé de trois ans, est victime de la moissonneuse-batteuse de son paternel et perd ses deux jambes. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, il fonde une famille et une entreprise. Voici là une histoire qui en a inspiré plusieurs, dont l’autrice Sara Brisson.

Le roman Le plus petit des grands hommes a été lancé le 11 septembre dernier à Sacré-Cœur en compagnie de la famille du personnage principal. L’autrice, également originaire de la localité, a été approchée par les enfants d’Émile Deschênes en 2014 afin d’écrire l’histoire de sa vie, qui n’est pas banale.

« J’étais directrice du journal communautaire de Sacré-Cœur à cette époque et ma mère réalisait des entrevues pour le journal. Elle a discuté avec Rose-Hélène Deschênes, une des filles de M. Deschênes, qui lui a mentionné qu’elle aimerait que l’histoire de son père soit écrite », raconte Mme Brisson.

Le lien s’est aussitôt fait entre l’autrice et la famille et cette dernière a commencé à travailler sur le projet en 2015.
« J’ai dû faire une recherche historique, parce que je ne suis pas née dans ces années-là, et une recherche sur la vie de M. Deschênes. Grâce à la famille et des proches, j’ai pu reconstituer les moments les plus importants de sa vie », dévoile Sara Brisson.

Par la suite, un plan de travail et la détermination du squelette du livre lui ont permis de se mettre à l’écriture des près de 600 pages du roman. Le travail a été complété en mai 2020.

« Nous sommes ensuite allés en correction auprès de Christine Gilliet et, comme notre autoéditrice nous a laissés tomber, c’est elle qui nous a pris en charge pour la suite », précise l’autrice, aussi agente de développement aux Bergeronnes.

Le livre a finalement été imprimé à 500 copies auprès de l’entreprise Les Copies de la Capitale. Il est maintenant en vente au coût de 30 $ en contactant l’autrice, les membres de la famille ou chez Pièces d’Autos Deschênes.
Courage et résilience

En 1912, les citoyens n’avaient pas les mêmes connaissances en médecine qu’aujourd’hui. Quand l’accident d’Émile Deschênes est survenu, le médecin a pris l’initiative de lui donner un poison mortel.

« Mais sa mère lui a fait recracher tout de suite. Son heure n’était pas venue puisqu’il n’est pas décédé et il a survécu », affirme Sara Brisson.

L’absence de ses membres inférieurs ne l’a pas empêché de vivre sa vie comme tout le monde. Il s’est marié avec Marie Manning et, ensemble, ils ont eu 13 beaux enfants, dont deux décédés à la naissance. Aujourd’hui, neuf d’entre eux sont toujours vivants et deux ont perdu la vie.

En plus de la création d’une belle famille unie, le Sacré-Cœurois a mis sur pied sa propre entreprise, Pièces d’Autos Deschênes, toujours en activité et gérée par ses descendants. Il ne peut y avoir plus belle histoire de courage et de résilience que celle de monsieur Émile Deschênes, qui a été emporté par la maladie en 1983.

Photo : Vive la vie en vrac


Partager cet article