La mère de Dimitri Xenos assure « qu’il n’est pas un tueur »

Par Emy-Jane Déry 3:50 PM - 27 septembre 2021
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Dimitri Xenos. Photo courtoisie

La mère de Dimitri Xenos assure que son fils n’est pas du « type tueur en série » et explique notamment que ses armes, communes dans leur culture russe, lui servent pour la chasse.

Svetlana Tserenko était sous le choc lundi, lorsque jointe au bout du fil par Le Nord-Côtier.

« Je ne comprends pas pourquoi tout ceci se retrouve dans les médias, avant même le procès. C’est incroyable », a-t-elle déploré.

Son fils, Dimitri Xenos, est présentement détenu en attente d’une comparution pour des accusations relativement à des menaces qu’il aurait proférées envers l’école secondaire de Port-Cartier. Son avocat a demandé une évaluation psychologique.

Sa mère lui parle au téléphone presque chaque jour.

« J’essaie de l’encourager. Il me demande comment il fera pour vivre avec les conséquences de tout ça, puisqu’il n’a rien fait », a-t-elle dit.

La Presse a obtenu une copie de la déclaration sous serment faite par la police pour obtenir son mandat de perquisition. En perquisitionnant sa résidence de Port-Cartier, les autorités ont notamment mis la main sur trois armes de guerre, dont deux semi-automatiques s’apparentant au AK-47.

Mme Tserenko raconte s’être disputée avec son fils au sujet de photos qu’il avait mises sur sa page Facebook désormais fermée. On le voit posant avec en main une de ses impressionnantes armes semi-automatiques. L’image circule maintenant dans les médias.

« Ces stupides photos datent de 2019. Il se préparait pour la chasse. À l’époque, on s’est chicané, car je lui ai demandé de les enlever, que ça pouvait envoyer un message trompeur », a-t-elle relaté.

La mère de famille d’origine russe assure que les armes trouvées par la police étaient « en ordre », « rangées dans une boîte fermée » et « déchargées ».

Elle met aussi les choses en contexte, en racontant que le grand-père de Dimitri Xenos était militaire en Russie. Là-bas, les cours militaires seraient obligatoires et le maniement d’armes semi-automatiques aussi.

« C’est dans notre culture », a-t-elle expliqué.

Pour elle, son fils n’a pas du tout le profil d’un tueur.

« Il est bien entouré par toute sa famille. Il a plein de projets, il est en train de compléter un cours pour être électricien », a-t-elle illustré. « C’est un bon petit garçon. Du genre qui a travaillé et fait des heures supplémentaires pour payer lui-même les frais vétérinaires de notre vieux chien de 13 ans, car il ne veut pas qu’il soit euthanasié », a ajouté Mme Tserenko.

Plus de surprise que de peur

Le directeur du CEL’A de Port-Cartier, Marc Servant, estime que l’événement n’a pas vraiment suscité la peur au sein de l’établissement scolaire.

« Le petit bonhomme était connu, les gens étaient plus surpris. Il avait des projets d’études. Je ne pense pas que beaucoup de personnes auraient pu présumer ça », a-t-il dit.

Il a appris la situation dans un article du Nord-Côtier, en août dernier. La Sûreté du Québec lui a par la suite confirmé les événements. Aucune mesure particulière n’a été mise en place, depuis, à l’école secondaire.

« Pour moi, il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas au courant. Si les gens me posent des questions je vais répondre, mais comme éducateur, je mets en priorité lire, écrire et compter », a-t-il conclu.

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