Les syndicats mécontents de l’adoption du projet de loi 59

Par Josianne Bérubé 4:35 PM - 1 octobre 2021
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Nicolas Lapierre, coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la Côte-Nord, et Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord-CSN, sont déçus de l’adoption du projet de loi 59 survenu le 30 septembre.

Les doléances des syndicats n’ont pas été entendues, puisque le projet de loi 59 a été adopté à l’Assemblée nationale du Québec le 30 septembre.

Le Conseil central Côte-Nord-CSN et le Syndicat des Métallos pour la Côte-Nord, affilié à la FTQ, ont dénoncé l’adoption du projet de loi 59, la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, vendredi matin.

« Hier (jeudi), c’était un jour sombre, ça l’est aujourd’hui, ça le sera dans le futur, parce que c’est malhonnête intellectuellement de la part du gouvernement de dire que les travailleurs et les travailleuses sont mieux servis au Québec par cette nouvelle loi-là », affirme Nicolas Lapierre, coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la Côte-Nord, à propos de l’adoption du projet de loi. « C’est tout le contraire, on a dilué les mécanismes de prévention, on a rendu plus difficile l’indemnisation des accidents de travail au Québec. Alors on est extrêmement déçu », a-t-il ajouté.

« Et de le faire sur le dos d’économies qui vont servir la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), qui va servir pour la plupart du temps les employeurs. On est extrêmement déçu de ça qu’on le fasse au détriment de la vie des travailleurs et des travailleuses, mais aussi au détriment des familles (…). Ça te change une vie un accident de travail. Et on est outré de voir aujourd’hui que gouvernement tente de nous faire accroire que ce projet de loi là est bon pour l’ensemble des travailleurs et des travailleuses », continue-t-il.

Selon Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord-CSN, les économies qui seraient engendrées par le projet de loi et l’affaiblissement de la prévention dans les milieux de travail qu’il engendre vont avoir des conséquences.

« On parlait d’économies substantielles que ça va générer. Bien pour nous autres, quand on veut faire des économies en santé et sécurité au travail, c’est des économies de bout de chandelle, parce que, clairement, si on veut, mettons, couper les coins ronds en santé et sécurité au travail, bien c’est clair qu’il va y avoir des conséquences à ça », soutient M. Tremblay.

« On n’arrête pas d’entendre parler de pénurie, de rareté de main-d’œuvre dans les milieux de travail. Bien, en affaiblissant la prévention dans les milieux de travail, parce que c’est ce que ça va faire la nouvelle loi, on va augmenter cette pénurie-là et cette rareté de main-d’œuvre là », ajoute-t-il.

Rappelons que les syndicats voulaient, entre autres, étendre les quatre mécanismes de préventions à tous les milieux de travail, afin de moderniser la loi sur la santé et la sécurité au travail.

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