Les MRC de la Côte-Nord réclament de meilleurs salaires dans les CPE

Par Steeve Paradis 1:59 PM - 21 octobre 2021
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Les MRC de la Côte-Nord demandent au gouvernement de bonifier les salaires et d’offrir une prime d’éloignement à celles qui s’occupent des petits, les éducatrices en CPE. Photo archives

L’ensemble des MRC de la Côte-Nord se range derrière les éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) dans leurs revendications et réclame du gouvernement de meilleurs salaires et une prime d’éloignement pour les éducatrices des CPE « de régions éloignées ».

Et régions éloignées, ça signifie la Côte-Nord dans sa totalité, a précisé le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, lors de la dernière séance du conseil des maires.

Dans leur résolution, les élus font valoir qu’une prime d’éloignement pour les éducatrices est nécessaire afin que les CPE soient en mesure de concurrencer les autres emplois offerts sur le marché.

Dans le contexte de négociations entre le gouvernement et les éducatrices en services de garde, Québec vient récemment d’offrir une augmentation immédiate de 15 % si ces dernières acceptent de travailler 40 heures par semaine.

Bien des syndiquées y verraient là un cadeau empoisonné, car leurs semaines habituelles varient entre 32 et 36 heures. Présentement, une éducatrice qualifiée en CPE gagne 19 $ l’heure au premier échelon et jusqu’à 25,18 $ l’heure au dixième et dernier échelon.

La résolution rappelle aussi que bien des CPE nord-côtiers « sont au bord de la rupture de service pour certains groupes d’enfants » et que les problèmes de recrutement seraient dus « aux salaires peu élevés offerts aux éducatrices et au personnel des CPE ».

Soulignant que les CPE sont un service essentiel, la MRC indique de plus que des CPE sont obligés d’embaucher des employés sans formation, faisant notamment en sorte que certains groupes d’enfants n’ont pas d’éducatrice attitrée.

L’organisation a également mis en lumière le fait que les CPE « sont un outil de vitalisation des municipalités et jouent un rôle de premier plan dans l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre alors que nous vivons une pénurie de main-d’œuvre régionale dans tous les secteurs d’activité ».

Il s’agissait de la dernière séance des élus de la MRC avant la tenue des élections dans le monde municipal le 7 novembre. Le préfet Furlong et cinq des huit maires du territoire font face à des élections.

Yves Montigny et Steeve Grenier, respectivement réélus sans oppositions maires de Baie-Comeau et de Franquelin, sont les seuls assurés d’être de retour autour de la table du conseil, qui se réunit encore de façon virtuelle. Quant à Normand Morin, à Pointe-Lebel, on ignore encore si une candidature se présentera pour lui succéder.

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