Salut, Jean-Arthur!

Athlète reconnu et bénévole au grand cœur, Jean-Arthur Tremblay de Sacré-Cœur laisse un grand vide dans sa communauté. Son décès survenu le 13 novembre en attriste plus d’un, mais sa mémoire sera bien gardée puisque le sentier pédestre qu’il venait de terminer portera son nom.

« Jean-Arthur est un citoyen très impliqué à Sacré-Cœur. Nos employés manquaient de temps pour réaliser un sentier pédestre pour lequel nous avions reçu une aide financière, alors nous avons fait appel à ses services. Il a tout de suite accepté de mettre la main à la pâte. Les travaux venaient d’être terminés quand il nous a quittés », témoigne madame le maire de Sacré-Cœur, Lise Boulianne, encore touchée par son départ précipité.

C’est pourquoi le conseil municipal a pris la décision de nommer cette nouvelle infrastructure de marche au nom du défunt.

« L’inauguration a été remise au printemps prochain. En fin de semaine dernière, la marche qui avait été organisée par Jean-Arthur et l’organisme RAPAS, dont il était le vice-président, s’est transformée en marche commémorative », dévoile Mme Boulianne.

Pour madame le maire, il s’agit d’une immense perte pour la municipalité, « mais surtout pour les citoyens pour qui il organisait de nombreuses activités pour les faire bouger et sortir de la maison ». « Ce qui est sûr, c’est qu’il manquera à tout le monde », ajoute-t-elle.

Implications

Pour Fabien Drugeon, président de Regroupement d’Activités de Plein air et Sportives (RAPAS), M. Tremblay était devenu un ami. Arrivé au Québec il y a deux ans, M. Drugeon a rapidement côtoyé Jean-Arthur Tremblay étant tous les deux « des amateurs de plein air ».

« Quand je lui ai parlé du projet de fonder l’organisme RAPAS, il a tout de suite voulu embarquer. C’était un homme qui avait à cœur de développer les activités de plein air pour le plus grand nombre. Comme il était à la retraite, cela lui permettait de donner beaucoup de temps en bénévolat comme pour les travaux du nouveau sentier pédestre », raconte Fabien Drugeon, encore bouleversé par son décès.

Depuis un mois, RAPAS organisait des randonnées à divers endroits dans le village à toutes les deux semaines. Le décès du vice-président de l’organisme a donné un petit coup à la motivation des bénévoles, mais Fabrien Drugeon assure qu’ils veulent « poursuivre ce qu’on a commencé à développer avec Jean-Arthur ».

M. Drugeon n’hésite pas à le dire : « la mort de Jean-Arthur est une grosse perte humaine pour le village ainsi que sa famille et ses amis ».

Du côté de la Société de développement de Sacré-Cœur, Frédéric Liévin et Marjorie Deschênes s’entendent pour dire que Jean-Arthur était soucieux de son milieu.

« Naturellement et généreusement, il s’est engagé dans sa communauté avec toute sa fougue, sa détermination et son intelligence. Animé par un amour inconditionnel de la nature et des grands espaces, Jean-Arthur c’était le gars toujours prêt! Prêt à aider, prêt à donner, à transmettre son savoir et ses passions. Animé par ses convictions Jean-Arthur n’avait pas froid aux yeux et les zones grises faisaient rapidement place à ses interventions colorées. Tel le guide qu’il fût pour nous, sa mémoire saura nous orienter et nous inspirer encore », tenaient-ils à exprimer.

Jean-Arthur a consacré sa vie de travailleur à Hydro-Québec pour qui il a œuvré aux quatre coins de la province avant de revenir dans son patelin pour un projet de retraite en compagnie de sa conjointe Denise Hovington.

À l’âge de 63 ans, qu’il avait célébrés le 27 octobre, M. Tremblay a été emporté par une crise cardiaque. Ses funérailles se sont tenues les 19 et 20 novembre à Sacré-Cœur, son village natal qu’il aimait profondément.

Toute l’équipe du Journal Haute-Côte-Nord offre ses plus sincères condoléances à sa conjointe Mme Hovington, sa famille, aux proches et amis ainsi qu’à toute la communauté de Sacré-Cœur.

Un athlète qui a fait ses preuves

l n’y a pas que la communauté sacré-coeuroise qui en deuil, mais le monde sportif l’est tout autant.

Au fil des années, Jean-Arthur Tremblay a fait ses preuves dans les sports de longue distance, tellement qu’il n’avait plus besoin de présentation.

Athlète de pointe, il a notamment fait parler de lui au début des années 2000 avec ses participations à différents raids d’aventure, dont le Raid Ukatak et le Raid World Championship.

La dernière étape de cette compétition surhumaine avait d’ailleurs été présentée au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en 2006.
Le Sacré-Coeurois était le capitaine de l’équipe régionale. Il a d’ailleurs entretenu des liens privilégiés avec le triathlète Pierre Lavoie, à l’origine du Grand défi Pierre Lavoie.

Jean-Arthur Tremblay a aussi été un membre actif du Raid Ukatak, qui consistait à relier Charlevoix et Saguenay en cinq jours, dans une épreuve de 400 kilomètres alliant le vélo de montagne, la raquette, le ski de fond et le traîneau à chiens.

L’événement avait lieu au cœur de l’hiver et les participants étaient limités à une boussole et des cartes pour s’orienter.
Aux dires de Pierre Lavoie, M. Tremblay était un redoutable compétiteur, lors du Tour du Monts-Valin et du Raid Pierre Harvey, entre autres événements qui demandent une grande endurance.

Parmi ses nombreux exploits, notons qu’il a réussi à courir un marathon en 2h29, rien de moins.

Jean-Arthur Tremblay était également le président du Club de motoneigistes Les Rôdeurs de Sacré-Cœur. « Peu importe où tu rouleras maintenant, Jean-Arthur, nous te souhaitons une bonne randonnée. Tu nous accompagneras dans les nôtres en pensée », a publié l’organisme sur sa page Facebook.

Son parcours sportif démontre sa persévérance et sa détermination qui ont fait de lui un modèle pour ceux qui le côtoyaient.