Le phoque commun visé par un suivi scientifique dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent

Par Johannie Gaudreault 10:00 AM - 25 novembre 2021
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Un observateur de Parcs Canada note le nombre de phoques présents sur la batture et dans l’eau pendant 3 h à raison de deux fois par semaine dans le cadre du suivi scientifique sur le phoque commun. Photo : Courtoisie

À l’automne 2020, un nombre important de phoques communs échoués a été observé à la batture de Pointe aux Vaches à l’embouchure du Saguenay, une zone habituellement peu fréquentée l’été. C’est ce qui a contribué au développement d’un nouveau suivi scientifique sur le phoque commun dans le parc du Saguenay-Saint-Laurent.

« Depuis 2007, Parcs Canada et la Sépaq effectuent conjointement un suivi du nombre et de la répartition spatiale des phoques communs dans le fjord du Saguenay. Le phoque commun est un maillon important de la chaîne alimentaire de l’estuaire du Saint-Laurent et du fjord. Tout comme le béluga, il vit à l’année dans le Saint-Laurent », explique d’entrée de jeu Marie-Sophie Giroux, agente partenariats, engagement et communications à l’unité de gestion du Saguenay–Saint-Laurent de Parcs Canada.

Le nouveau suivi du phoque commun à la batture de Pointe aux Vaches au large de Tadoussac, s’intègre à ce projet. Il vise à « mieux comprendre l’utilisation de cette batture par le phoque commun et d’en savoir plus sur ses déplacements saisonniers entre le Saguenay et l’estuaire ».

La collecte des données sur la fréquentation de la batture de Pointe aux Vaches a débuté à l’automne dernier et se poursuit depuis.

« Il est prévu de poursuivre annuellement ce suivi de même que celui dans l’ensemble du fjord puisqu’ils font partie du programme de surveillance de l’état du parc marin », divulgue Mme Giroux.

Pour ce volet spécifique à l’utilisation de la batture de Pointe aux Vaches, l’équipe de Parcs Canada mène le projet. En 2021, ils ont été appuyés par des bénévoles du Corps de conservation canadien de la Fédération canadienne de la faune dans la prise de données.

« C’est un suivi réalisé depuis la rive. Un observateur se rend deux fois par semaine aux dunes de Tadoussac, au moment de la marée basse, et avec l’aide de jumelles et d’une longue-vue, il note le nombre de phoques présents sur la batture et dans l’eau pendant une période de 3 heures. Depuis ce lieu, l’observateur a une vue dégagée sur la batture de Pointe aux Vaches », précise l’agente, ajoutant que le décompte le plus haut jusqu’à présent s’élève à 73 individus.

Le phoque commun vit à l’année dans le Saint-Laurent tout comme le béluga. Photo : Courtoisie


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