20 avril 2024
Eau Cap Colombier, est le mouvement créé par les résidents du secteur de Cap Colombier, afin de faire connaître leur situation aux instances régionales et à la population, « et pour que la Municipalité de Colombier joue son rôle dans le support en urgence à ses sinistrés et statuer par écrit, son intention de nous desservir en eau », indique Sylvie Picard, la porte-parole du mouvement.
Selon madame Picard, porte-parole des résidents de Cap Colombier, quatre autres résidents ont été privés d’eau au cours de la dernière semaine.
« Nous n’avons toujours pas de nouvelles de la mairesse madame Savard à qui nous avons exposé clairement trois demandes spécifiques: qu’elle décrète l’état d’urgence puisque nous sommes des sinistrés, qu’elle aille à la rencontre du député Martin Ouellet, qui lui a tendu la main afin d’obtenir des programmes gouvernementaux pour la construction d’un aqueduc et qu’elle s’assure qu’une évaluation soit faite par la sécurité civile pour obtenir des données précises de la zone côtière à Cap Colombier », martèle madame Picard.
Le 26 novembre, une inspection formelle de l’état des lieux était prévue avec le représentant du ministère de la Sécurité civile, l’inspecteur municipal et les citoyens concernés.
« Nous avons essayé de faire devancer la visite au jeudi puisque des accumulations de neige étaient annoncées le lendemain. Monsieur Martin Tremblay de la Sécurité civile nous a répondu qu’il était impossible de devancer. Pas de chance, cette journée fut idéale, parfaite afin de visualiser les détails du terrain qui malheureusement aujourd’hui se taisent sous une épaisse couche de neige. Comble de malchance, après plusieurs heures d’attentes, ce n’est qu’à la fin de la matinée vendredi que la directrice générale de la Municipalité annonçait à un sinistré préoccupé de ne pas avoir été visité, que la visite n’aurait pas lieu car l’inspecteur municipal était tombé malade », a raconté au Journal la représentante des citoyens de Cap Colombier avant d’aller sous presse.
Question de santé publique
Quant à la solution d’urgence qui est de s’alimenter à la Municipalité, elle n’est pas viable prétend Sylvie Picard, puisque les gens n’ont pas tous des véhicules ou l’équipement adéquat.
« C’est une question de santé publique, surtout en pandémie », indique l’infirmière de profession, qui cite une étude de l’Université Mc Gill, mettant en lumière les besoins primaires en eau pour une personne par jour qui sont en moyenne de 400 litres alors que Colombier autorise quotidiennement 45 gallons par jour par résidence, soit plus de deux fois moins que le suggère l’étude de Mc Gill.
Les membres de Eau Cap Colombier estiment par la voix de Sylvie Picard, qu’ils « se sentent pris en otage et qu’il en revient à la Municipalité d’exercer sa compétence en la matière et à la mairesse d’une part d’exercer son droit de véto en situation d’urgence et d’informer sa population. Dans l’inaction, la mairesse s’expose comme l’artisane d’une catastrophe d’allocation de départ massive qui aurait pour conséquence des impacts financiers négatifs entre autres pour ses citoyens mais également pour les intérêts de sa propre Municipalité ».
Vision du conseil municipal
Les résidents de Cap Colombier devront prendre leur mal en patience estime la mairesse Claire Savard, puisque la Municipalité doit obtenir des avis des ministères impliqués de même que des avis légaux avant de prendre quelque décision que ce soit.
« Nous travaillons sur le dossier rigoureusement mais nous devons prendre le temps et les précautions nécessaires », a-t-elle mentionné au Journal.
Rappelons que la vingtaine de résidents de Cap Colombier pour qui l’alimentation en eau potable est de plus en plus problématique, ont rencontré la mairesse de Colombier Claire Savard et se sont présentés lors de la séance ordinaire du conseil municipal tenue le 16 novembre.
