Boire intelligemment, c’est gagnant aux Fêtes, rappelle Éduc’alcool

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 12 décembre 2021
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Il ne faut pas insister lorsqu’un invité refuse un verre de plus, tout comme on ne doit pas remplir son verre avant qu’il ne soit complètement vide. Photo iStock

Les fêtes de fin d’année sont propices aux rassemblements festifs. Puisque pour la plupart d’entre nous, festoyer sans alcool est quasi impensable, il est bon de découvrir ou se faire rappeler les principaux conseils d’usage pour traverser les prochaines semaines sans remords ni regret.

« Des conseils, on pourrait en donner 258, mais on en a sélectionné 9, les plus importants », assure Hubert Sacy, le directeur général d’Éduc’alcool, en référence aux grandes lignes des messages clés du temps des Fêtes.

Pour ceux qui iront festoyer à l’extérieur, M. Sacy y va ainsi : « La première chose à faire, c’est de savoir comment je rentre chez nous. » Avant même de rejoindre la famille, les amis ou les collègues au lieu du rendez-vous, il faut vérifier si l’un ou l’autre des participants ne consomme pas d’alcool et pourrait donc faire office de chauffeur désigné. « Si on n’a pas ça, qu’on se pose la question et qu’on prévoit à l’avance. »

Le directeur général poursuit en abordant cette fois-ci la question de l’estomac. « Si on se fait offrir un apéro (à notre arrivée), on se calme. On ne boit pas sur un estomac vide, car l’alcool va alors directement dans le sang », dit-il. Un fond de nourriture permettra de ralentir l’ingestion de l’alcool. C’est là que les grignotines ou les crudités deviennent importantes.

Pour éviter de trop s’enivrer, Hubert Sacy invite les gens à déguster leurs consommations plutôt qu’à les caler. « Prenez le temps de boire lentement. Buvez des produits de bonne qualité plutôt que de boire pour se paqueter la gueule. »
Il n’y a rien d’agréable avec les lendemains de veille et M. Sacy conseille d’agir en conséquence et pouvoir ainsi se souvenir de sa soirée.

Responsabilité des hôtes

Éduc’alcool a aussi quelques conseils à adresser aux hôtes, à qui il recommande de toujours prévoir une option pour garder un invité à coucher s’il n’est pas en état de conduire à la fin de la soirée. « Tu le mets où tu veux, mais arrange-toi pour prévoir quelque chose », indique le directeur général.

Ce dernier insiste aussi sur l’importance d’attendre que les gens aient terminé leur verre d’alcool avant de le remplir à nouveau. Des hôtes qui remplissent les coupes de vin, à titre d’exemple, avant qu’elles ne soient vides empêchent leurs invités de calculer le nombre de verres qu’ils ont bus.

Aussi, idéalement, chaque consommation alcoolisée servie devrait alterner avec une boisson non alcoolisée. Comme l’alcool est un liquide qui déshydrate, les gens se réhydratent ainsi au fur et à mesure, souligne M. Sacy, en invitant les gens à consulter le site alteralcool.com et ses 164 recettes de cocktails sans alcool ou à très faible taux d’alcool.

Selon lui, le simple fait de disposer d’une table pour y déposer son verre permet de boire de 25 % à 30 % moins que si on demeure debout avec notre verre à la main.

Non merci

Aussi, il très important de respecter le refus d’un invité de prendre un verre de plus, « car boire de façon modérée et intelligente, ce n’est pas ça qui gâche le party, c’est l’abus qui gâche le party », rappelle le porte-parole.

M. Sacy souhaite également que prenne fin l’habitude de questionner les gens qui choisissent de ne pas consommer d’alcool. « Pourquoi on est obligé de justifier pourquoi on ne veut pas boire? Fichez-leur la paix. Il ne faut pas qu’ils se sentent comme des parias », indique celui qui dit respecter au moins deux journées sans alcool par semaine, parfois même les vendredis et samedis.

Enfin, l’alcool ne doit pas devenir un moyen pour vaincre sa solitude ou noyer sa peine. « Les SAQ ne sont pas des pharmacies. Si tu as de la solitude, appelle tes chums. L’alcool est notre pire ennemi dans ce temps-là », conclut Hubert Sacy.

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