Les résolutions de début d’année, une bonne idée?

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 12 janvier 2022
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On connaît tous une personne qui prend une résolution en début d’année concernant ses saines habitudes de vie comme l’alimentation et l’exercice physique. Photo : iStock

Qui n’a jamais entendu un membre de sa famille ou un ami prendre une résolution en lien avec l’alimentation ou l’activité physique le 1er janvier? Les résolutions ne sont pas une mauvaise idée en soi, mais ne devraient pas se limiter au début de l’année, selon la nutritionniste au CISSS de la Côte-Nord, Caroline Jean.

Œuvrant à la direction régionale de santé publique à titre d’agente de prévention et de promotion des saines habitudes de vie, Mme Jean encourage les citoyens à se donner des objectifs en ce qui a trait à leur santé, sans nécessairement attendre le 1er janvier. « Pourquoi ne pas prendre ces résolutions en septembre? », propose-t-elle.

De plus, il faut demeurer dans le réalisme. « Si la personne veut manger plus sainement, faire plus de sport, éliminer le sucre, arrêter de fumer et de boire de l’alcool, tout ça en même temps, ce n’est pas réaliste et c’est très probable que ça ne fonctionne pas. Il faut commencer par de petits objectifs et avancer pas à pas dans l’amélioration de nos conditions de vie », conseille la nutritionniste.

Pour bien débuter un changement d’alimentation, par exemple, Caroline Jean recommande de s’adresser à un professionnel de la nutrition.

« On voit passer beaucoup de régimes à la mode et il faut faire attention avant d’embarquer dans ce genre de chose. Il est préférable de s’informer si c’est possible de le faire selon nos conditions de santé », soutient-elle.

Aliments à éviter

Questionnée à savoir s’il y a des aliments que nous devons absolument éviter, la nutritionniste se fait rassurante.

« Selon le guide alimentaire canadien, il n’y a pas de mauvais aliment ou d’aliment à éviter. L’important est de manger équilibré », rappelle-t-elle en donnant l’exemple d’une personne qui mangerait tout un sac de pommes.

« Quand on tombe dans l’excès, ce n’est jamais bon, poursuit Mme Jean. C’est pourquoi on conseille plutôt de se nourrir d’aliments variés avec modération. C’est comme avec l’alcool. Il y a un nombre de verres recommandés par jour pour une femme et un homme. La modération a bien meilleur goût. C’est pareil en alimentation. »

De l’avis de la professionnelle en nutrition, il ne faut pas non plus oublier le plaisir de manger. Si prendre une part de gâteau pour dessert vous fait apprécier davantage les repas, « ce n’est pas à négliger ».

« Mais, il ne faut pas que le dessert prenne la place du repas principal », affirme l’agente de prévention.

Signes de satiété

Un autre aspect important des saines habitudes de vie est « qu’il faut écouter ses signes de satiété », rappelle Caroline Jean. Il n’est pas rare de devoir déboutonner ses pantalons après le souper parce qu’on a trop mangé.

« C’est là un bon exemple de quelqu’un qui n’a pas écouté les signes lui disant qu’il n’avait plus faim », affirme la nutritionniste originaire des Bergeronnes.

Quand notre corps veut nous dire qu’il est temps de lui redonner de l’énergie, on reçoit plusieurs signaux, dont le ventre qui gargouille, une difficulté de concentration, une légère fatigue et une sensation de ventre vide.

Même chose quand la satiété est atteinte. « On a moins envie des plats sur la table, on mange moins vite, on ne se sent pas trop plein, juste assez », énumère Mme Jean.

Pour faciliter la réussite de l’écoute de notre faim, l’agente de prévention et de promotion des saines habitudes de vie suggère de prendre des collations entre les repas et de manger plus lentement. « On ne devrait pas dépasser trois à quatre heures sans manger », dit-elle.

Ateliers

Parmi les services offerts par la direction régionale de santé publique, on retrouve des ateliers sur les saines habitudes de vie. Caroline Jean se déplace sur toute la Haute-Côte-Nord pour les offrir aux organismes, écoles et entreprises.

« On aborde plusieurs sujets, dont la nutrition, le sommeil, le tabagisme, etc. Dans les établissements scolaires, par exemple, je donne des cours de cuisine », témoigne-t-elle.

Pour faire appel à ses services, la clientèle peut contacter la nutritionniste par téléphone et par courriel directement au CISSS de la Côte-Nord, à l’hôpital des Escoumins.

En plus d’être nutritionniste, la Bergeronnaise Caroline Jean agit à titre d’agente de prévention et de promotion des saines habitudes de vie au CISSS de la Côte-Nord. Photo : Courtoisie

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