Si beau, mais si cruel

Par Sylvain Turcotte 8:59 AM - 8 février 2022
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Quelques jours déjà que nous sommes fiers de voir nos athlètes représenter l’unifolié aux Jeux olympiques de Pékin. Si on veut que les Kingsbury, Parrot, Dufour-Lapointe, Boutin et compagnie aient de la relève, il faut que nos jeunes reprennent les compétitions. Photo pixabay.com

Quelques jours déjà que nous sommes rivés devant nos écrans pour vivre au rythme des Olympiques de Pékin. On se couche tard, on se lève tôt pour voir les performances de nos Canadiens. Le sport peut être si beau, mais si cruel à la fois. Les Mikaël Kinsgbury, Maxence Parrot, Kim Boutin, Justine Dufour-Lapointe et autres sont sources d’inspiration pour notre jeunesse, celle qui a besoin de son sport, de jouer, de se mesurer.

Le sport, si beau, mais si cruel.

Beau lorsque nos Olympiens nous font bondir de joie, quand on les voit sourire, démontrer leur fierté, triompher, qu’ils soient dixième, quatrième ou avec une médaille au cou sur le podium.

Cruel quand on voit l’aboutissement de quatre ans de travail, d’efforts, de sacrifices être anéanti par une petite erreur, par quelques centièmes de secondes de trop ou des centièmes de points manquants pour la prochaine étape, ou pour la médaille.

La ligne est si mince aux Olympiques dans la plupart des sports. Pour plusieurs de nos athlètes, c’est une préparation de quatre ans pour une épreuve de 25, 30, voire 60 secondes.

Imaginez en plus ce qu’ils ont dû traverser depuis les quatre dernières années, la moitié marquée par la pandémie.

Ils sont à Pékin, sans leurs plus grands partisans, leurs parents, leur famille.

Que d’émotions

Je ne sais pas pour vous, mais quand j’ai vu Justine Dufour-Lapointe chuter dimanche lors de la finale 1 en ski acrobatique, j’ai eu mal au cœur pour elle, mais elle s’est relevée. Je n’avais guère les yeux secs quand elle a dit ceci en entrevue à Radio-Canada : « Je veux juste qu’on se rappelle à la maison, qu’au-delà des victoires, qu’au-delà des échecs, il ne faut jamais abandonner. »

Il y aussi la réaction des filles en slopestyle lorsqu’elles réalisent que la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott décroche l’or après une descente parfaite. C’est ça l’esprit olympique!

Ça vient me chercher aussi, et je suis sûr que je ne suis pas seul. Je pourrais aussi parler des émotions vécues par Kim Boutin après sa médaille de bronze au 500 m en patinage de vitesse courte piste, après tout ce qui s’est passé pour elle aux Jeux de PyeongChang en 2018.

Bref, il y a une histoire derrière chaque athlète. Ce sont des humains dont nous pouvons être fiers.

#onveutjouer

Comme je le disais, les Mikaël, Maxence, Justine, Kim et compagnie, ce sont les modèles de nos jeunes. Ils n’aspirent peut-être pas tous aux Olympiques, mais comme eux, ils veulent se dépasser, ils veulent compétitionner, s’amuser.

C’est si cruel pour eux toute cette attente pour la reprises des matchs, des compétitions. C’est l’objectif. Ils ont besoin de ça. C’est l’essence même pour qu’ils grandissent, qu’ils et elles deviennent des hommes, des femmes, avec leur bagage d’expérience, de victoires et d’échecs, mais de persévérance.

#ilsveulentjouer. C’est tout aussi bon pour les adultes. Ils leur montreront le chemin, ils leur serviront d’exemple.

Oui je suis conscient des enjeux du milieu de la santé, mais il faut que les jeunes retrouvent pleinement leur sport.

Le temps file pour cette saison 2021-2022. C’est pour leur bien-être, leur santé mentale.

Demain, il sera peut-être trop tard pour ceux et celles qui rêvent aux Olympiques, aux Jeux du Canada, du Québec, à un championnat provincial ou au tournoi de leur région.

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