La Forestvilloise Sue-Anne Wun-Brassard s’intéresse à l’empathie dans l’art

Par Johannie Gaudreault 1:00 PM - 16 février 2022
Temps de lecture :

Sue-Anne Wun-Brassard, originaire de Forestville, expose son oeuvre du 16 février au 3 mars à la Galerie de l’Œuvre de l’Autre au pavillon des arts de l’Université du Québec à Chicoutimi. Photo : Courtoisie

« Comment avoir de l’empathie envers soi dans la création? » C’est la question que s’est posée Sue-Anne Wun-Brassard, native de Forestville, pour créer son œuvre présentée dans le collectif EXISTENCES [s], en exposition du 16 février au 3 mars à la Galerie de l’Œuvre de l’Autre au pavillon des arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

« Je voulais traiter du thème de l’empathie, mais tourné envers moi-même, pour me trouver, et trouver qui je suis en tant qu’artiste. C’est de cette manière qu’est arrivée la question qui est à l’origine de la création de mon œuvre », précise l’artiste, qui a réalisé ce projet dans le cadre de la fin de son baccalauréat interdisciplinaire en arts (BIA) à l’UQAC.

L’œuvre qu’elle présente dans EXISTENCES [s] est une série de quatre papiers aquarelle (format 22 x 30 po). Ses médiums sont l’aquarelle, le pilot noir et le crayon graphite. « Les quatre papiers sont installés en cercle recto verso, ce qui résulte en huit dessins », ajoute Sue-Anne Wun-Brassard. L’intérieur de l’installation porte l’égard du soi et l’extérieur concerne l’inverse.

Pour la Forestvilloise, « l’empathie permet de se rapprocher de son enfant intérieur sans porter de jugement ». « Pour apprendre à être empathique envers soi, j’ai appris à être empathique envers l’autre », raconte la dessinatrice qui a nommé son œuvre Je te vois, je me vois, je t’écoute, je m’écoute… Le papier fragile accueille avec beaucoup de liberté la couleur diluée et les formes figuratives qui ont émergé durant cette expérience.

Passionnée par l’art

Sue-Anne Wun-Brassard a toujours baigné dans les arts. Dès son adolescence, elle s’est intéressée à la musique, à la danse, au dessin. « J’ai pris une pause de création pendant trois ans, mais il fallait vraiment que je retourne aux bases, ça me manquait beaucoup », mentionne-t-elle en parlant du dessin.

La Forestvilloise a commencé son parcours postsecondaire en sciences humaines au Centre d’études collégiales de Forestville avant de compléter une formation préuniversitaire en Arts visuels au Cégep de Jonquière.

À la suite de sa participation à l’exposition des finissants en arts visuels et à l’exposition de sculptures sonore Le livre dans tous ces états, elle s’est inscrite au programme de certificat de perfectionnement en formation artistique de l’UQAC lors duquel elle s’est intéressée principalement à la sensibilité, au soi, aux émotions, à la fragilité ainsi qu’aux relations interpersonnelles et personnelles.

Son projet final s’inspire de son parcours au certificat qui a révélé de nouvelles réflexions et questionnements sur son identité professionnelle et personnelle, et ce, avec le soutien de sa professeure en enseignement des arts, Sylvie Morais.

Son art prend forme dans le dessin, la peinture et la sculpture. Sa motivation est d’amener l’observateur et l’observatrice à se déplacer afin qu’ils se sentent accueillis dans l’œuvre. Pour elle, c’est un partage, une communication intime avec le regardeur. Elle recherche la douceur, la légèreté et l’apaisement.

Sue-Anne Wun-Brassard terminera son baccalauréat à l’automne prochain. « Je désire poursuivre mes études en m’inscrivant à la maîtrise en art de l’UQAC », affirme-t-elle. Son objectif : devenir une artiste professionnelle tout en étant enseignante en arts au niveau collégial.

Partager cet article