23 avril 2024
L’autrice-compositrice-interprète Jordane, originaire des Escoumins, dévoile un avant-goût de Reine de papier, son nouvel album qui verra le jour le 22 avril. Le 11 février, elle a diffusé le premier extrait Pile ou face qui est accompagné d’un vidéoclip tourné entièrement à Tadoussac.
L’artiste n’a pas choisi au hasard le premier extrait qu’elle dévoilerait au grand public. « Pile ou face est la première chanson qui a initié le cycle d’écriture et de composition du disque. Je trouve qu’elle représente l’entièreté des thématiques qui sont abordées dans l’album », estime-t-elle.
Le vidéoclip, quant à lui, a été tourné à l’automne dernier « dans un endroit unique au Québec », selon Jordane. On y aperçoit notamment les dunes de Tadoussac, le fleuve, et le majestueux décor automnal qui entoure la municipalité touristique.
« On a été vraiment chanceux puisqu’il y avait un brouillard le jour du tournage, ce qui amenait l’atmosphère particulière qu’on voulait donner au clip. Je suis plus que satisfaite du résultat », raconte l’Escouminoise qui a dû se dénuder quelque peu pour bien illustrer les paroles de la pièce.
Nouveau style
L’extrait Pile ou face célèbre également l’emprunt d’un nouveau tournant pour l’artiste. Avec cette chanson, Jordane s’éloigne de son folk américain et embrasse avec assurance son écriture articulée autour d’un point de vue féminin.
Elle parle de collectivité, d’entraide, de blessures, de désir et de lumière dans une indie pop grondante et étoffée.
Sa nouvelle méthode de création n’y est pas éloignée.
« Cette fois-ci, je me suis assise seule à mon piano pour composer les mélodies, affirme Jordane. Ce sont vraiment mes idées, mes compositions. C’est une très grande fierté pour moi d’avoir réussi à écrire et composer toutes les pièces de l’album seule. J’ai seulement quelques collaborateurs, alors qu’habituellement, je travaillais à deux. »
L’artiste a profité de cette création en solitaire pour aborder des thèmes qui lui parlent beaucoup, surtout au niveau de la condition féminine. Elle s’inspire également de son vécu puisqu’il est « difficile pour les femmes d’œuvrer dans le milieu de la musique ».
Elle a donc pris position en faisant un pas en avant pour améliorer les conditions des femmes à sa façon.
« La pandémie a provoqué des changements chez plusieurs personnes. Dans mon cas, ça m’a permis de changer d’équipe et de m’entourer d’une majorité de femmes que ce soit au niveau de la musique ou de la production », fait savoir l’autrice-compositrice-interprète.
Cette dernière est fière de la douceur qui ressort de sa nouvelle création.
« L’équipe composée à moitié de femmes a apporté un nouveau souffle à mon travail et un confort très différent pour moi. Pour le tournage du vidéoclip, par exemple, je devais dévoiler mon corps et ç’a été facilitant avec une équipe féminine. J’ai cheminé beaucoup au niveau de l’acceptation des corps malgré les complexes. »
Attachement
Même si Jordane a quitté son village natal depuis de nombreuses années, elle y garde un attachement précieux. Depuis cinq ans, elle revient aux Escoumins régulièrement puisqu’elle en a besoin après quelques mois sans visite.
« En 2019, j’ai d’ailleurs participé aux chemins d’écriture du Festival de la chanson de Tadoussac et j’en garde de très bons souvenirs », dit-elle.
Désormais résidente de l’Île d’Orléans, Jordane travaille également à titre de conseillère artistique à l’Ampli de Québec.
Une tournée de spectacles pour présenter son nouvel album Reine de papier est en préparation, alors il se peut fort bien que l’artiste reprenne la route prochainement.
« J’espère avoir des dates en Haute-Côte-Nord et sur la Côte-Nord, sinon je vais mettre de la pression », conclut-elle le sourire aux lèvres.
