Une histoire qui colle à la peau de l’autrice des Bergeronnes Christine Gilliet

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 3 mars 2022
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Christine Gilliet est une autrice franco-canadienne de naissance, qui habite aux Bergeronnes depuis 2005. Photo : Courtoisie

L’autrice Christine Gilliet, résidente des Bergeronnes, planchera dès le mois de mars sur son prochain roman titré La peau d’Aurélie Lune. Une histoire qui lui colle à la peau depuis une dizaine d’années et qu’elle mettra enfin par écrit.

Pour ce faire, Mme Gilliet a obtenu une aide financière de 14 000 $ dans le cadre du Programme de partenariat territorial de la Côte-Nord, ce qui lui permettra de se consacrer entièrement à son projet d’écriture qui devrait se terminer à la fin novembre.

Elle pourra compter également sur quatre partenaires, soit le Centre Archéo-Topo des Bergeronnes (prêt d’un bureau), le groupe littéraire l’Ardoise (comité de lecture), le Centre des femmes de Forestville (prêt d’un atelier) et Julien Marchal (recherches sur la vie maritime).

La peau d’Aurélie Lune est un roman de fiction qui se déroulera à notre époque en Haute-Côte-Nord.

« Le personnage principal se nomme Aurélie et elle est atteinte d’une maladie, ce qui l’a fait s’interroger sur la mort et la néantisation du corps. Elle voudra donc créer une œuvre sur sa peau par le tatouage », résume l’autrice sans trop en dévoiler pour ne pas divulguer l’intrigue.

Le commerce illégal des peaux tatouées, la vie maritime et les écosystèmes du Saint-Laurent (invertébrés) seront aussi des thématiques abordées par l’écrivaine qui se passionne pour l’art du tatouage depuis de nombreuses années tout comme les fonds marins l’inspirent.

« Cette histoire m’est tombée dessus, raconte-t-elle. J’ai toujours eu la réflexion sur qui on est au sein d’une famille ou d’un couple. Quel impact avons-nous? »

Mais c’est lorsqu’elle a observé une peau humaine tatouée pendant une exposition à Lyon il y a plusieurs années que ce phénomène l’a vraiment intriguée.

« J’ai d’abord été très surprise, puis je me suis documentée sur ce commerce illégal, sur les artistes qui créent des œuvres sur la peau. Il y a même des gens qui lèguent leur peau tatouée. C’est un univers intriguant », poursuit Christine Gilliet.

Ce projet est l’occasion pour l’écrivaine franco-canadienne de naissance de déployer son propre style d’écriture.
Entre ses divers contrats d’écriture ou de révision pour ses clients, elle ne peut utiliser sa signature, son identité d’autrice.

Pour le moment, aucun éditeur n’est associé au projet de Mme Gilliet. « Quand j’aurai terminé la création, l’écriture, je vais chercher un éditeur, affirme-t-elle. C’est certain que j’aimerais organiser un ou plusieurs lancements en Haute-Côte-Nord. »

Recueils de poésie

Christine Gilliet est également sur le point de concrétiser la production de deux recueils de poésie qui devraient être édités en 2022 ou 2023.

Celui nommé Alentours est composé de prose, de poésie et de tanka (poème minimaliste de tradition japonaise). Il s’inspire de ce que l’autrice observe autour de chez elle.

Quant à Dés laminaires pour grands manteaux, il se veut un recueil de poésie classique.

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