16 avril 2024
Pour la première fois depuis son existence, Villa Forestville a célébré le 100e anniversaire d’une résidente, soit celui de madame Marie-Ange Gagnon. Originaire de Saint-Fidèle, celle-ci demeure à Forestville depuis ses neuf ans.
C’est entourée de ses amis, de sa famille, du personnel de la résidence ainsi que de la présidente de Villa Forestville, Micheline Anctil, que Mme Gagnon a souligné cet événement important qui n’est pas coutume.
« Aujourd’hui est un jour spécial, premièrement parce qu’il est rare que l’on puisse fêter une centenaire et parce qu’avoir 100 ans, c’est un trésor et une chance », a d’abord témoigné Micheline Anctil.
« Un trésor parce que vous êtes riche de milliers de souvenirs et une chance parce que vous avez toutes les capacités de nous les partager », a-t-elle poursuivi après lui avoir remis une gerbe de fleurs et un certificat de reconnaissance à titre de mairesse de Forestville « pour souligner cette journée mémorable dans la vie d’une grande citoyenne ».
Très émue, la fêtée était très heureuse de cet hommage et s’est dite très gâtée. « Je suis encore en forme pour mon âge, a dévoilé Mme Gagnon. J’ai 100 ans, c’est quelque chose, mais je me sens encore jeune dans mon cœur. C’est comme si je n’avais pas changé. »
Défricheurs
Née le 7 mars 1922, Marie-Ange Gagnon est arrivée en Haute-Côte-Nord à l’âge de neuf ans avec sa famille qui s’est d’abord arrêtée à Portneuf-sur-Mer.
« Ils sont arrivés en canot à Forestville, dans le secteur Baie-Laval, là où ils avaient obtenu un lot de la part de l’agent des terres », raconte une de ses filles, Sylvie Tremblay.
« Ils étaient deux familles dans le même canot, soit les Tremblay et les Gagnon. C’est là que mes parents se sont rencontrés pour la première fois », renchérit une autre de ses filles, Doris Tremblay. Marie-Ange Gagnon et ses proches font partie des défricheurs de Forestville, puisque la ville a été fondée officiellement en 1944.
En 1942, Mme Gagnon unit sa destinée avec celui qui est devenu son mari, Paul Tremblay. Résidents de Baie-Laval, ils ont eu sept enfants, dont six sont toujours vivants, soit Henri-Paul, Doris, Rosette, Viateur, Gervaise et Sylvie.
« Ma mère a pris soin de ses enfants toute sa vie. Ce n’était pas facile dans ces années-là. Tout était fait à la main », divulgue Doris Tremblay.
Quant à M. Tremblay, il exerçait le métier de camionneur et il était aussi propriétaire d’un moulin à scie. Il est décédé en 2013, à une semaine seulement de son 100e anniversaire.
C’est à ce moment que madame Marie-Ange a emménagé à Villa Forestville où elle se sent bien entourée.
Aujourd’hui, sa santé lui permet de se remémorer tous ses souvenirs qui ont marqué sa vie et de profiter de ses 12 petits-enfants et 15 arrière-petits-enfants.
« Que d’années parcourues, certainement avec des joies, des peines, des moments importants et vous êtes toujours une belle personne, resplendissante, pleine de vie et d’optimisme », de conclure Mme Anctil, dans son témoignage.
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