Avril, mois de l’autisme

Par Johannie Gaudreault 11:00 AM - 31 mars 2022
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Action autisme Haute-Côte-Nord Manicouagan offre une multitude de services aux personnes autistes ainsi que leur famille. Photo : Courtoisie

En avril 2022, le Québec soulignera le 38e mois de l’autisme qui est le moment privilégié pour informer le grand public et le sensibiliser aux troubles du spectre autistique, de même que l’occasion de briser les préjugés.

« Le mois de l’autisme est de plus en plus connu ainsi que la journée internationale de l’autisme qui est le 2 avril. Nous travaillons en collaboration avec la Fédération québécoise de l’autisme pour offrir diverses publicités de sensibilisation tout au long du mois », dévoile la coordonnatrice d’Action autisme Haute-Côte-Nord Manicouagan, Hélène Gagnon.

Selon Mme Gagnon, même si la société a fait un bon bout de chemin pour éliminer la stigmatisation envers les personnes autistes, « il reste encore du travail à faire, car la méconnaissance apporte souvent des préjugés ».

Au Québec, le nombre de personnes qui obtient un diagnostic de TSA est en constante augmentation. Il est estimé aujourd’hui à environ 1,5 % de la population. « Action autisme compte plus de 80 familles, dont un ou plusieurs membres ont un trouble du spectre de l’autisme », informe la coordonnatrice.

Dans le but d’accomplir sa mission d’aider, de soutenir et de conseiller les familles qui compte un ou plusieurs membres ayant un TSA, Action autisme offre des services de répit à domicile ou à son local, un camp de jour estival, pendant la semaine de relâche, les fins de semaine et les journées pédagogiques, des activités pour briser l’isolement, l’emprunt de matériel spécialisé et plus encore de Sacré-Cœur à Baie-Trinité.

Diagnostic

Le trouble du spectre de l’autisme est habituellement présent dans la petite enfance, mais peut apparaître de façon plus évidente au moment de l’entrée à l’école.

« C’est un état qui se manifeste différemment selon les personnes. Certaines personnes ayant un niveau plus léger peuvent même recevoir un diagnostic seulement à l’âge adulte », ajoute Hélène Gagnon.

Depuis février 2015, avec la venue du DSM-V, on parle désormais d’autisme de niveau 1 à 3. Dans le TSA, les symptômes représentent un continuum qui varie de léger à sévère. Le degré de sévérité précise le besoin de soutien de la personne.

Si vous avez un doute que vous ou votre enfant présentez un TSA, Mme Gagnon suggère aux familles, dans un premier temps, de prendre des notes des manifestations qui les portent à croire qu’il s’agit de TSA. Par la suite, la première démarche est de prendre rendez-vous avec le pédiatre ou médecin de famille.

« Le processus d’évaluation s’effectue généralement en plusieurs rencontres et peut inclure plusieurs spécialistes. Malheureusement, le processus est beaucoup plus ardu ainsi qu’un délai d’attente plus long quand il s’agit d’adulte », de conclure la coordonnatrice.

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