Chronique | Nettoyons nos kilomètres

Je ne vous apprends rien en vous disant que notre planète manque d’amour. Si c’est la première fois que ça vient à vos oreilles (ou à vos yeux dans ce cas-ci), je vous invite fortement à marcher la route publique la près plus de chez vous pour apercevoir la grande quantité de déchets qu’on y jette sans aucune bonne raison.

À l’approche du Jour de la Terre, souligné le 22 avril depuis 1970, je me questionne sur les raisons qui poussent les êtres humains à polluer leur environnement. Nous sommes rendus plus loin que la simple ignorance des répercussions que peuvent avoir les actions humaines sur l’environnement.

Tout comme moi, monsieur Claude Deschênes, bien connu à Sacré-Cœur pour son implication dans diverses causes et en tant qu’entrepreneur hors pair, trouve déplorable que l’on gâche nos si beaux paysages, notre si majestueuse nature, avec des verres de café à emporter, des bouteilles d’eau vides et, ces temps-ci, de fameux masques bleus.

Sa sœur Nicole de Tadoussac et lui font un grand ménage des routes 138 et 172 (dans leur secteur) après la fonte des neiges du printemps depuis au moins 10 ans. « C’est incroyable tous les déchets que nous pouvons ramasser, notamment à l’intersection des routes 138 et 172. Certains s’en vont même dans la rivière », se désole-t-il au téléphone.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tout tenté pour sensibiliser la population de son secteur. S’il y en a un qui peut apporter un vent de changement, c’est bien lui. « J’ai fait des démarches avec la MRC, le ministère des Transports, les médias… Je ne peux pas dire que ça n’a rien donné, mais il y a encore beaucoup de travail à faire », assure M. Deschênes.

Celui-ci a d’ailleurs été inspiré par le mouvement Nettoie ton kilomètre qui s’est tenu du 1^er au 7 avril à Québec pour une première année. Une implantation au Saguenay-Lac-Saint-Jean est également au programme. L’ambassadrice québécoise de ce mouvement né en France, Anne-Marie Gingras invite la population à cumuler 42 km tout en nettoyant les rues des masques oubliés.

Il en est ressorti des résultats surprenants. En moins de 48 heures, plus de 5 000 masques ont été trouvés et jetés par plus de 300 citoyens. En date du 7 avril, plus de 70 000 masques avaient été ramassés par les participants. Étonnant, oui, mais pas tant que ça. Tous ceux qui regardent un tant soit peu les abords des routes publiques sont à même de constater qu’il faut un changement des mentalités et vite.

Quand on jette ses ordures n’importe où, celles-ci se dégradent dans l’environnement. Les résidus de plastique, d’aluminium, de papier polluent les sols, empoisonnent les animaux, et finissent dans les océans.

 « Pourquoi ne pas lancer le mouvement Nettoie ton kilomètre en Haute-Côte-Nord », demande Claude Deschênes, ayant à cœur le bien-être de notre environnement pour nous et les générations futures. C’est une excellente idée, qui mérite de faire des petits ici dans notre belle région, et partout dans la province.

Sans faire un marathon (42 km), il est possible de faire sa part pour l’environnement en apportant un sac et des gants lors de notre prochaine marche. On peut aussi se rassembler en petit groupe, avec nos amis et notre famille, pour en faire une activité collective. Il n’y a rien d’impossible pour protéger la planète à notre façon.

L’idée est lancée dans l’univers en espérant qu’elle trouve écho auprès de la population.

Une petite sensibilisation de plus ne peut pas faire de mal!

Bonne marche!