Grève : les membres du SFPQ veulent être reconnus à leur juste valeur

Par Johannie Gaudreault 11:21 AM - 26 avril 2022
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Une vingtaine de grévistes se sont rassemblés aux Escoumins devant les bureaux de Service Québec.

De meilleures conditions de travail et une hausse de leur salaire, voici ce que demandent les 26 000 membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui débraient pour une deuxième fois les 26 et 27 avril, leur convention collective étant échue depuis le 1er avril 2020.

En Haute-Côte-Nord, une vingtaine de fonctionnaires se sont rassemblés, pancarte à la main, devant les bureaux de Service Québec aux Escoumins, de 9 h à 13 h. Ils se feront voir sur la route 138 sans toutefois interdire l’accès aux services ministériels dits essentiels.

Rappelons qu’une première journée de grève avait eu lieu le 30 dernier et que les membres du SFPQ se sont prononcés à 81 % en faveur des moyens de pression et se sont dotés d’un mandat pouvant aller jusqu’à 10 jours de grève.

Pour le président intérimaire de la section 706 (Haute-Côte-Nord) du SFPQ, Sylvain Dagenais, « le gouvernement doit faire preuve de plus d’ouverture à la table de négociation puisqu’il refuse toujours de bonifier les conditions de travail des membres ».

« Certains travailleurs publics ont reçu 50 % d’augmentation salariale, mais pour nous, il ne reste rien. Notre travail n’est pas reconnu par le gouvernement, ce qui n’aide pas à contrer la pénurie de main-d’œuvre qui nous afflige », ajoute-t-il.

Effectivement, selon M. Dagenais, les emplois dans les différents ministères ayant pignon sur rue en Haute-Côte-Nord ne sont plus attractifs. « On perd beaucoup d’employés parce qu’ils ont une lourde charge de travail, mais ils n’ont pas les conditions salariales qui vont avec », témoigne-t-il.

La directrice de grève, Valérie Gauthier, quant à elle, croit que le service aux citoyens est au cœur des enjeux de cette grève.

« Oui, on le fait pour nous et pour les générations futures, mais on veut offrir un service de bonne qualité aux citoyens. C’est lui qui est le perdant dans tout ça », affirme-t-elle, précisant que certains employés doivent combler plusieurs postes en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui s’accentue dans les ministères.

« La fonction publique ne fait plus le poids comme employeur devant les conditions salariales offertes par les autres employeurs du secteur privé, par exemple », déplore Mme Gauthier, qui postulera à la présidence du SFPQ, section 706, en mai prochain.

Le syndicat du SFPQ regroupe environ 40 000 membres de la fonction publique et parapublique à travers le Québec. La négociation porte sur le renouvellement de la convention collective de quelque 26 000 membres du SFPQ occupant majoritairement des emplois de bureau et de techniciens dans les ministères et organismes québécois.

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