Ça urge de rencontrer le ministre de la Santé pour Lorraine Richard et les syndicats

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:27 AM - 12 mai 2022
Temps de lecture :

Nathalie Savard, présidente du SIISNEQ-CSQ, Lorraine Richard, députée de Duplessis et Maude Fréchette, représentante nationale de l’APTS.

En point de presse jeudi matin à Sept-Îles la députée de Duplessis, Lorraine Richard, et les représentantes des syndicats des travailleurs de la santé nord-côtiers, le SIISNEQ-CSQ et l’APTS, ont réclamé une rencontre d’urgence avec Christian Dubé.

Elles souhaitent faire le point sur les services et soins de santé, ainsi que les services offerts à la population de la Côte-Nord.

Elles ont qualifié « d’extrêmement préoccupante » et de « chaotique » la gestion des services et soins de santé par le Centre intégré de santé et services sociaux de la Côte-Nord.

Mme Richard donne en exemple les nombreuses interruptions de services dans les CLSC de la Minganie et à l’urgence de Port-Cartier.

Tour à tour, Nathalie Savard, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois et Maude Fréchette, représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), a lancé un véritable cri du cœur face à la situation.

« Je suis allée visiter l’urgence de Sept-Îles et je peux vous dire que ce que j’ai vu m’a donné envie de pleurer à cause de la façon dont les aînés étaient traités », affirme Mme Savard qui va jusqu’à parler de maltraitance.

La députée de Duplessis a indiqué que la situation est des plus urgentes expliquant du même coup qu’elle craint à moyen terme une disparition des dispensaires en Minganie et une diminution des services si les choses ne changent pas.

Main-d’œuvre indépendante

Les trois intervenantes dénoncent que le CISSS de la Côte-Nord doit dépenser des dizaines de millions de dollars par année pour faire venir de la main-d’œuvre indépendante et demande des mesures concrètes pour diminuer ce phénomène.

« On me dit qu’on ne peut pas se passer de la main-d’œuvre indépendante et c’est vrai, mais parallèlement à ça, qu’elles sont les mesures qui sont mises en place pour retenir les personnes qui travaillent jour après jour dans notre système de santé, moi je ne les connais pas », affirme Lorraine Richard.

La représentante nationale de l’APTS explique que l’exode des travailleurs de la santé du secteur public est important sur la Côte-Nord en raison des agences privées, mais aussi des minières qui font du recrutement. « On est vampirisé par le privé », indique Maude Fréchette.

Rencontre avec le ministre Dubé

Questionnées à savoir quelles seraient les demandes qu’elles souhaiteraient faire au ministre de la Santé, elles indiquent que celui-ci devrait prendre en compte les disparités régionales et donc la situation particulière de la Côte-Nord.

Elles demandent également la mise en place d’un échéancier précis et réaliste pour mettre fin à la dépendance du CISSS de la Côte-Nord face à la main-d’œuvre provenant des agences privées.

De plus, elles demandent une amélioration des conditions et de l’organisation du travail.

Partager cet article