Le milieu agroalimentaire de la Haute-Côte-Nord se mobilise

Par Johannie Gaudreault 10:04 AM - 20 mai 2022
Temps de lecture :

Kevin Bédard, directeur général adjoint et directeur du service de l’aménagement du territoire à la MRCde La Haute-Côte-Nord, Marianne Mathis, consultante, Micheline Anctil, préfète, et Yannick Morin de la Ferme 5 Étoiles ont tous été ravis de la participation des acteurs du milieu au Sommet agroalimentaire qui a eu lieu le 18 mai.

C’est dans l’objectif premier de créer un plan d’action pour le développement de la zone agricole de la Haute-Côte-Nord qu’une soixantaine d’acteurs du milieu agroalimentaire se sont rassemblés et mobilisés le 18 mai à la Ferme 5 Étoiles de Sacré-Cœur alors que conférences et réflexions étaient de mises.

Organisé par la MRC de La Haute-Côte-Nord, en collaboration avec la firme mandatée pour la réalisation du Plan de développement de la zone agricole (PDZA), Mathis et cie, ce Sommet agroalimentaire était l’une des dernières actions à réaliser avant l’adoption du plan d’action par le conseil des maires.

« Nous voulons que vous vous considériez comme partie prenante de la démarche du PDZA qui doit résulter d’une concertation du milieu. Pour ce faire, nous devons partager ensemble notre vision du développement de l’agriculture en Haute-Côte-Nord afin de contribuer à une meilleure autonomie alimentaire », a lancé d’entrée de jeu la préfète Micheline Anctil.

Depuis un an, les intervenants qui s’affairent à concrétiser le PDZA sont à pied d’œuvre afin de rassembler un état des lieux, « notre réalité agricole sur l’ensemble du territoire », comme mentionné par Mme Anctil. Des sondages pour les élus, les producteurs agricoles et les citoyens ont circulé et deux autres consultations ont eu lieu en personne, la pandémie n’ayant pas aidé au délai. « L’autonomie alimentaire est ressortie très fort », a souligné la préfète.

En plus de servir à concevoir un plan d’action, le Sommet agroalimentaire se voulait une façon de « mettre la table à une concertation », selon l’élue. « Si concertation il y a, cette démarche aura beaucoup plus de succès. On ne veut surtout pas en faire un document tabletté qui ne donne pas grand-chose. Il faut produire un plan d’action, mais l’animer par la suite », a-t-elle poursuivi.

Très pertinente et efficace, la consultante Marianne Mathis a mené de main de maître l’événement de mobilisation. Possédant une maîtrise en géographie rurale et ayant grandi sur une ferme laitière familiale à Bécancour, Mme Mathis n’en est pas à son premier PDZA.

« La moitié des fermes nord-côtières sont situées sur la Haute-Côte-Nord et la moitié des fermes de la Haute-Côte-Nord sont exploitées à Sacré-Cœur », a-t-elle appris aux participants afin de les doter de données à prendre en considération pour le portrait du territoire.

La consultante a également énuméré une liste d’enjeux pouvant affecter le développement de l’agriculture en Haute-Côte-Nord. On y retrouvait entre autres les changements climatiques, la sécurité alimentaire, la main-d’œuvre et la formation, la santé psychologique, la mise en valeur des produits locaux, la revitalisation des terres en friche, la mise en commun d’équipements ou d’infrastructures.

En avant-midi, en plus d’un court portrait territorial, six conférences attendaient les participants qui ont pu en apprendre davantage sur le potentiel de développement agrotouristique de la Haute-Côte-Nord, les services de la travailleuse de rang, Synergie 138 et le potentiel de développement des petits fruits, des abeilles et du miel.

Des projets ont aussi été présentés, soit ceux de la revitalisation de la Ferme Hovington à Tadoussac, de la caractérisation des terres en friche et Agriclimat (projet pilote en lien avec les changements climatiques) par l’Union des producteurs agricoles et Agriboréal services-conseil.

En après-midi, après une dernière conférence sur le Fonds Écoleader, les participants se sont mis au travail. En sous-groupes, ils ont réfléchi à des pistes de solution sur différents enjeux présentés plus tôt. C’est ce qui permettra la conception du plan d’action.

Finalement, une dégustation de produits locaux, accompagnée d’une période de réseautage libre, a conclu l’activité. Selon la préfète, le plan d’action du PDZA pourrait être adopté en juin à la séance du conseil des maires, si tout se déroule comme prévu. 

Partager cet article