Réserve de biodiversité Akumunan : les débuts d’une concertation centrée sur la protection

David Ross, élu du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, a lancé les travaux de la Table de concertation de la réserve de biodiversité Akumunan devant une vingtaine d’intervenants rassemblés au Centre Manakashun le 20 mai.
Pour une première fois, les acteurs composant la Table de concertation de la réserve de biodiversité Akumunan d’Essipit se sont réunis pour échanger sur leurs besoins et enjeux le 20 mai au Centre culturel Manakashun.
Signifiant « havre » en français, Akumunan est au cœur des préoccupations de la Première Nation des Innus Essipit depuis 20 ans.
« Nous y avons effectué des travaux de préservation et de recherche pour montrer aux générations futures à quoi ressemblait le territoire de nos ancêtres », mentionne David Ross, élu du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit.
En présence d’une vingtaine d’acteurs de la Côte-Nord et de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean ayant des activités ou des responsabilités sur le territoire d’Akumunan : pourvoiries, villégiateurs, trappeurs, ZEC, OBV, et autres, l’historique d’Akumunan a été présenté de même que l’ébauche du plan directeur et du plan d’action, ceci dans le but d’amorcer une réflexion sur la mise en valeur de ce territoire protégé situé « au cœur du Nitassinan. »
La rencontre a également été l’occasion de présenter des capsules vidéo réalisées sur le territoire et mettant en valeur la beauté et la richesse naturelle d’Akumunan.
« Dotée d’un pouvoir de recommandation au Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, la Table de concertation a pour mandat d’échanger au sujet des enjeux, des objectifs de conservation, des projets en cours ou potentiels et de tout autre dossier relié à la réserve de biodiversité Akumunan », explique la conseillère affaires publiques, négociation et patrimoine, Marie-Eve B. Théberge.
Protection
Le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit a entrepris des démarches dès 2003, afin de jouer un rôle clé dans la conservation de la biodiversité et le maintien du lien entre la culture innue et le Nitassinan.
C’est en 2021 que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit ont signé une Convention d’aide financière afin de soutenir les activités de conservation et de mise en valeur de la Première Nation des Innus Essipit sur le territoire de la réserve de biodiversité Akumunan.
« Concrètement, la communauté d’Essipit s’implique activement afin de protéger l’habitat du caribou forestier ainsi qu’une vieille forêt, représentative de l’époque préindustrielle, se situant sur ce territoire. La communauté travaille également à réduire l’impact des activités humaines sur la biodiversité qui s’y retrouve », divulgue Mme B. Théberge.
D’une superficie de 284 km2, la réserve de biodiversité Akumunan est située au centre du Nitassinan, à l’ouest des pourvoiries de la Nation.
Activités
L’exploitation minière, gazière ou pétrolière est proscrite sur la réserve de biodiversité, de même que l’aménagement forestier, les activités commerciales, l’attribution d’un nouveau droit d’occupation à des fins de villégiature et l’ensemencement d’un cours d’eau.
Par contre, il est permis d’y exercer des activités récréatives et touristiques telles que le prélèvement faunique (chasse, pêche et piégage), cueillette à des fins domestiques, des activités éducatives ou de recherche, la récolte de bois pour la construction sur le terrain concerné par le bail et des activités motorisées ou non motorisées (VTT, motoneige, kayak, chaloupe, vélo, randonnée, etc. ).
La surveillance du territoire est assurée en continu par le gardien du territoire Essipiu Assinu Nakatuenitamu qui procède également au signalement des occupations sans droit aux autorités responsables.
Avec Shirley Kennedy

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