Forestville veut sécuriser sa source d’eau potable

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 29 juin 2022
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Rappelons que la Ville de Forestville avait dénoncé des coupes d’arbres illégales près de sa source d’eau potable en 2021. Photo : Archives

Ayant déjà été affectée par des glissements de terrain, la prise d’eau potable de la Ville de Forestville est considérée comme vulnérable par les élus municipaux. Ces derniers prennent donc les moyens pour sécuriser les installations qui l’entourent.

« La prise d’eau potable actuelle est vulnérable à la contamination bactériologique puisqu’elle est à ciel ouvert et sujette à des épisodes de fortes turbidités lorsque surviennent des glissements de terrain », a d’abord expliqué la mairesse Micheline Anctil, lors de l’assemblée municipale du 14 juin.

Rappelons qu’en juin 2020, l’organisation municipale avait dénoncé des coupes de bois illégales survenues à deux reprises près du lac Forest, à proximité de la seule source d’eau potable de la municipalité. Ces dernières avaient provoqué de graves conséquences sur la prise d’eau, dont des glissements de terrain.

C’est pourquoi un comité a été formé il y a deux ans. Composé de différents intervenants, dont Arrakis (hydrogéologie), EMS et Tetratech (ingénierie), le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques de même que la Ville de Forestville, il a dû interrompre ses activités « à la suite de l’impossibilité de faire des forages au pied du talus sans déboiser », a divulgué Mme Anctil.

Deux offres

Les démarches ont maintenant repris avec deux offres pour faire avancer le dossier. Dans un premier temps, la firme spécialisée en hydrogéologie Arrakis Consultants a proposé la réalisation de forages exploratoires sur le site pour une somme de 16 327 $ avant taxes. Cette offre ne comprend pas de travaux de forage pour des puits.

En ce qui concerne la deuxième offre, France Thibeault ingénieure suggère les services de Marcel Jolicoeur, hydrogéologue retraité, pour effectuer des tranchées exploratoires sur le site avec la main-d’œuvre et la machinerie de la Ville « dans le but d’évaluer si une galerie d’infiltration peut être aménagée dans un premier temps », affirme l’élue.

Cette proposition, qui a reçu l’appui du conseil municipal, s’élève à 5 500 $ et elle exclut l’aménagement d’une telle galerie si recommandé. « Il est souhaitable d’évaluer s’il est possible d’aménager une galerie d’infiltration horizontale avant de passer à la construction d’un ou plusieurs puits verticaux », a fait savoir Micheline Anctil.

Les coûts de ce projet feront partie de la Taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) 2019-2023 et figuraient déjà dans les dépenses prévues par l’instance municipale.

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