Action-Chômage Côte-Nord dénonce la fin de la mesure d’éligibilité

Par Shirley Kennedy 11:06 AM - 4 août 2022
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Plusieurs secteurs d’activités de la Côte-Nord sont tributaires du travail saisonnier, dont la sylviculture, les pêcheries, l’hôtellerie et la restauration. Courtoisie

Action-Chômage Côte-Nord demande aux ministres Carla Qualtrough et Karina Gould, respectivement ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées et ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, de trouver une solution aux délais d’attente qui n’en finissent plus chez Service Canada et de rendre permanente la mesure d’éligibilité de 420 heures qui prendra fin le 24 septembre.

Pour toutes demandes déposées au-delà du 18 septembre, les travailleurs devront, en fonction du taux de chômage en vigueur, avoir cumulé entre 420 et 700 heures pour être admissibles à l’assurance-emploi.

Dans le secteur ouest de la Côte-Nord, avec le taux de chômage actuel qui se situe à 4.6%, les travailleurs auront besoin de 700 heures pour obtenir 14 semaines de prestation. En Basse-Côte-Nord et en Minganie, ce sont 560 heures que les travailleurs devront avoir cumulé pour obtenir 20 semaines de prestations si le taux de chômage demeure à 9.5%.

« Nous demandons que la mesure temporaire du 420 heures devienne permanente, et qu’elle donne accès à 35 semaines de prestations. Cette mesure a fait ses preuves lors de la pandémie », affirme Line Sirois, directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord.

Avec un taux de chômage historiquement bas et le plein emploi dans l’industrie saisonnière en raison de la saison estivale qui bat son plein, madame Sirois s’explique mal les délais d’attente chez Service Canada auxquels doivent encore faire face les prestataires. « Les délais, en plus d’être inacceptables, sont inexplicables! Et que va-t-il arriver cet automne lorsque les travailleurs de l’industrie saisonnière vont faire leur demande d’assurance-emploi tous en même temps ? », se questionne-t-elle.

Selon les informations obtenues par Action-Chômage Côte-Nord, 14 000 dossiers ont passé le cap des 38 jours d’attente pour un total de 50 000 dossiers ayant dépassé les délais de 28 jours. L’organisme nord-côtier demande à la ministre Gould d’intervenir rapidement afin d’éviter le point de rupture et que ce soit, encore une fois, les prestataires qui en paient le prix.

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