Deux passionnés de chiens rapporteurs pratiquent leur art à Pointe-aux-Outardes

Par Daniel Naud 3:00 PM - 19 août 2022
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Claude Langlois et son fils Alexandre qui présentent les rosettes de certifications de Queen et Storm.

Le dressage de chiens rapporteurs est un loisir qui demande du temps et de la rigueur. Deux de ces dresseurs exercent leur passion à Pointe-aux-Outardes, et les résultats qu’ils obtiennent témoignent de l’amour qu’ils éprouvent pour leurs amis fidèles.

Claude Langlois pratique l’art du dressage de chiens rapporteurs depuis maintenant 28 ans. Chasseur à ses tout débuts, c’est pour cette raison qu’il avait entrepris d’élever ses labradors afin d’en faire des compagnons capables de lui rapporter ses prises.

« Au début je travaillais pas mal fort là-dessus. Surtout l’hiver, car je tapais de longs couloirs de 150 ou 200 pieds en raquettes dans la neige pour pratiquer mes chiens à rapporter. Parce que tu ne peux pas passer toute une saison sans les entraîner », se rappelle-t-il.

Au cours des années, il a donné la piqûre à son fils Alexandre qui a repris le flambeau il y a trois ans. Dorénavant, ils partagent ensemble cette passion et entraînent leurs labradors durant plusieurs heures par semaine.

Sur le terrain d’entraînement avec, de gauche à droite, Luna, Storm et Queen. L’activité demande de la persévérance mais apporte de grands résultats.

Pour Alexandre, ce sont les épreuves de chasse, hunt test, qui le passionnent. En véritable mordu, il est devenu membre du Club du chien rapporteur du Saguenay–Lac-Saint-Jean et entraîne Storm, un mâle de 3 ans certifié chasseur senior, afin de lui faire obtenir ses niveaux de qualification reconnus par les clubs canins canadiens. Ces certifications comprennent plusieurs niveaux, soit chasseur junior, chasseur senior, maitre chasseur et grand maitre chasseur.

Selon lui, un des secrets de la réussite est de demeurer rigoureux et exigeant lors du conditionnement de l’animal.

« Tu te fixes une ligne de standards, selon des critères précis, et le chien doit obéir aux commandements sans déroger de la ligne. L’important, c’est de ne jamais tolérer de laisser-aller. Parce que si acceptes que ton chien ne fasse pas exactement ce que tu lui demandes, oublie ça, il va finir par faire ce qu’il veut et tu n’arriveras à rien », explique-t-il.

Sur le terrain, la complicité entre les deux générations de maîtres dresseurs et leurs chiens est remarquable. En plus de Storm, les deux hommes conditionnent Queen, une femelle âgée de sept mois elle-même certifiée chasseur junior, ainsi que la petite Luna qui est en début d’apprentissage.

Les chiens obéissent docilement aux directives lors des rapports d’objets, parfois dissimulés à la vue de l’animal et à d’autres moments placés sur de longues distances. Loin d’être une corvée, ils semblent prendre beaucoup de plaisirs à exécuter les consignes, et les Langlois père et fils les encouragent par renforcement positif.

« Nous ne donnons pas de punitions, nous axons sur les récompenses. J’ai toujours des biscuits de chiens dans mes poches. Même que des fois j’arrive au magasin pour payer et j’en sors avec ma monnaie », lance Claude dans un éclat de rire.

Alexandre se dit disponible pour prodiguer quelques conseils à ceux qui souhaiteraient faire de leur fidèle compagnon un rapporteur efficace, mais il ajoute que cela demande beaucoup de travail.

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