Un nouveau service d’autocueillette de légumes dans le rang St-Joseph aux Bergeronnes

Par Renaud Cyr 12:15 PM - 23 août 2022
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Le propriétaire de la ferme Martial Jr. Hovington avec ses carottes fraichement cueillies.

Malgré la période d’adversité qu’a traversée la ferme, les propriétaires ne baissent pas les bras. Cette année, ils ont mis sur pied un service de vente et d’autocueillette de légumes certifiés biologiques. L’année test, jusqu’à maintenant, s’annonce prometteuse.

Kristine Blanchette et Martial Jr. Hovington ont commencé à vendre leurs légumes biologiques cette année, à partir du confort de leur ferme. Le jardin se situe à quelques centaines de mètres de la maison familiale, à travers les champs de foin adjacents à la ferme.

« Nous avons environ 0.8 acre en préparation pour les pommes de terre et, juste à côté, nous avons 1 acre pour le reste des légumes », lance Martial Jr. Hovington. Une multitude de légumes et de pousses jonchent le sol plombé de soleil : des haricots, des betteraves, des pommes de terre, des gourganes, des carottes, des oignons, et même des brocolis, des navets et des tomates.

Les producteurs, qui ont commencé à vendre des légumes au début du mois d’août, pensent déjà à agrandir la superficie de culture. « L’an prochain, nous allons aménager le jardin pour qu’il soit plus grand. Par exemple, cette année, on manque de patates, on n’arrive pas à fournir », lance M. Hovington.

Au début de l’été, des conditions météorologiques défavorables ont pris les propriétaires de la ferme par surprise. Le 17 juin, une température exceptionnellement basse a ruiné une partie des haricots plantés entre le 12 et le 15 juin. « Nous avions planté 500 g de haricots, et 50 % des pousses ont été perdus », se désole Martial Jr. Hovington.

Selon Mme Blanchette, l’été n’a pas été exceptionnel sur le plan météorologique. « Les légumes produisent bien, mais la température n’est pas au rendez-vous cette année. Soit il pleut trop, ou il fait trop chaud », précise-t-elle.

La population est invitée à communiquer avec Mme Blanchette et M. Hovington via l’application Messenger, et à rejoindre le groupe Facebook Ferme Martial Jr. Hovington, où des nouvelles quotidiennes sont publiées faisant état des types de légumes disponibles.

Les légumes sont vendus pêle-mêle en paniers de 4 ou 12 L, pour la somme respective de 12 $ et de 25 $. Ils sont aussi vendus individuellement à la livre selon leur disponibilité. « Je sais que mes prix ne sont pas élevés, parce que je voulais me faire connaître, et tranquillement me faire un nom », précise Mme Blanchette.

Un panier de légumes frais variés vendu à la ferme en format 4 ou 12 L. Photo : courtoisie

Mais les ambitions du couple ne s’arrêtent pas là. Ils aimeraient réussir à approvisionner les épiceries et les restaurants des environs en légumes. « On a vendu un peu de légumes au Bistro Henri et au restaurant Le Boisé des Bergeronnes. L’année prochaine, je veux rencontrer les restaurants et les épiceries du coin pour les fournir en légumes », lance-t-elle, confiante.

Certains acheteurs potentiels se sont déjà manifestés pour s’approvisionner auprès des producteurs. « On m’a approché pour planter des haricots jaunes pour fournir une épicerie l’été prochain. J’y réfléchis fortement parce que si j’accepte, il faudra que j’engage de la main-d’œuvre, sans quoi je n’arriverai pas à fournir », déclare l’agricultrice.

Ce modèle d’affaires local dépend de cet élément crucial. La main-d’œuvre, que beaucoup de projets entrepreneuriaux et d’entreprises s’arrachent, semble être encore plus rare dans les régions comme la nôtre, éloignée des grands centres urbains.

Même si les coûts de transports sont nullifiés, le risque de fluctuation en approvisionnement demeure.
Les rendements auprès de la population sont pour le moment satisfaisants, mais reste à voir s’ils seront fructueux en termes de volume, destinés à la vente commerciale.

La qualité des légumes biologiques qu’offre le couple est étonnante, surtout pour une première tentative, marquée d’aléas météorologiques prononcés. « On voulait voir ce que les gens voulaient, ce que les gens aimaient, et surtout si les gens allaient aimer. Pour l’instant ça va très bien, et ça se vend très bien », lance Martial Jr. Hovington, satisfait.

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