OPINION | Boisaco déplore l’abstraction du sort de ses travailleurs dans le dossier des caribous

Photo : Archives
* La présente lettre d’opinion se veut une réaction à celle de Laure Waridel publiée par le Journal de Montréal le 27 août dernier.
Les travailleurs-membres de nos trois coopératives déplorent profondément que des personnalités publiques comme Madame Laure Waridel, de même que plusieurs autres activistes environnementaux, qui démontrent tant de sensibilité pour le sort des caribous, en soient rendus à faire totalement abstraction du sort de nos travailleurs (euses) et de nos communautés.
Est-ce par méconnaissance de notre réalité, des faits et des enjeux en cause? Ou bien s’agit-il d’un pur mépris à l’endroit de tous ceux et celles qui vivent et dépendent de la forêt? Par ailleurs, affirmer en 2022 que la forêt du Québec est surexploitée, c’est bien mal connaître le système d’allocation des bois.
Proposer des aires protégées sur 35 000 km2 de territoire forestier sans en connaître les impacts, c’est aussi là bien mal connaître les régions et l’importance de la forêt dans la vie des communautés.
Nos trois coopératives détiennent une portion importante de la propriété du Groupe Boisaco. Elles
regroupent près de 300 travailleurs-coopérants, pour la plupart des mères et des pères de famille, qui
œuvrent jour après jour à la réalisation des opérations de notre groupe d’entreprises.
Le Groupe Boisaco a su innover et diversifier ses activités depuis déjà très longtemps et nos travailleurs sont toutes et tous collectivement très fiers de ce que nous accomplissons tous ensemble collectivement pour gagner notre vie, tout en assurant la vitalité socio-économique et le développement durable de notre milieu et de nos communautés.
Nous considérons que les positions extrêmes ne sont jamais bonnes. L’extrémisme fait des ravages
partout où il est présent. Celui-ci entraine inévitablement la radicalisation et l’affrontement et il ne
doit jamais guider les pas de notre société.
Dans le dossier de la protection du caribou, l’extrémisme écologique a amené bon nombre de personnes vers une philosophie de protection aveugle, qui fait totalement abstraction des autres enjeux. Cela est tout simplement inacceptable.
Dans le dossier de la protection du caribou, les impacts pour les travailleurs, pour les citoyens, de même que pour l’ensemble de nos communautés, qui vivent et dépendent de la forêt, doivent être pris en compte. Il est incontournable que nous fassions partie de la solution.
S’il y a un principe de précaution à appliquer pour le caribou, celui-ci doit également être appliqué pour
nos travailleurs, nos citoyens et nos communautés. S’il y a urgence d’agir pour la
protection du caribou, il y a également urgence d’agir pour protéger nos travailleurs, nos
citoyens et nos communautés qui vivent et dépendent de la forêt.
La protection du caribou ne doit pas se faire à notre détriment et tout cela est possible. Des stratégies d’aménagement crédibles existent.
Encore faut-il pouvoir sortir des positions inflexibles qui conduisent aux accusations, à l’affrontement et au mépris afin de pouvoir évoluer vers une vision faisant place aux compromis, à la conciliation et à la concertation.
Vicky Savard, présidente Cofor
Stéphane Dufour, président Unisaco
Stéphane Bouchard, président Valisaco
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