Quatre candidats dans René-Lévesque croisent le fer lors d’un premier débat

Par Charlotte Paquet 10:55 AM - 15 septembre 2022
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Marie-Renée Raymond, du Parti conservateur du Québec, Yves Montigny, de la Coalition avenir Québec, Jeff Dufour Tremblay, du Parti québécois, et Audrey Givern-Héroux, de Québec solidaire, ont croisé le fer, mercredi soir, lors du débat organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan.

Ça y est! La glace est cassée. Le premier débat de la campagne électorale dans René-Lévesque s’est tenu mercredi soir en présence de quatre candidats. Et s’il y a une chose à retenir de l’exercice, c’est que les représentants du Parti québécois (PQ), de Québec solidaire (QS) et du Parti conservateur du Québec (PCQ) ont tout fait pour faire trébucher le représentant de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Une cinquantaine de personnes ont assisté à ce débat, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan, au cours duquel les thèmes du développement économique, de la pénurie de main-d’œuvre, de l’immigration et des transports ont donné lieu à des échanges soutenus, même si la formation, les services de garde et la culture se sont aussi invités dans les discussions.

Yves Montigny, de la CAQ, Jeff Dufour Tremblay, du PQ, et Audrey Givern-Héroux, de Québec solidaire, ont été solides en démontrant leurs connaissances des enjeux de la circonscription et leur bonne préparation. La candidate du PCQ, Marie-Renée Raymond, ne s’est pas mal débrouillée non plus, même si elle a avoué être moins à l’aise avec certains dossiers.

Soulignons qu’à la suite d’un tirage au sort, la candidate solidaire a toujours été la première à prendre la parole au fil des étapes du débat tandis que le caquiste bouclait la boucle. Le candidat du Parti libéral du Québec, Marc Duperron, et l’indépendant Gilles Babin étaient absents.

L’économie

Au sujet de l’économie, le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), Yves Montigny, s’est rapidement attaqué au bilan du Parti québécois (PQ) en reprenant, a-t-il dit, les propos d’une personne croisée en Haute-Côte-Nord. « Elle m’a dit je suis content de te voir et je vais te dire quelque chose de bien ouvert. Moi, j’ai l’impression que ça fait 20 ans qu’on s’est acheté un criard. Ça crie, ça crie, mais ça n’avance pas. Là, ce serait peut-être le temps qu’on s’achète un moteur », a raconté le caquiste en s’engageant à « être le moteur de l’économie ».

Évidemment, ces propos ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd du côté du candidat Jeff Dufour Tremblay. Dès qu’il en a eu l’occasion, le péquiste a défendu son parti tout en rétorquant : « Est-ce que vous êtes vraiment sérieux en disant que dans les 20 dernières années, il n’y a rien eu du tout qui a été investi par le gouvernement du Québec dans la région? »

Main-d’œuvre et immigration

La pénurie de main-d’œuvre et l’immigration ont aussi permis des échanges intéressants.

« Pour Québec solidaire, la première solution proposée (à la pénurie), c’est vraiment d’avoir plus d’immigration internationale », a souligné Audrey Givern-Héroux, rappelant que son parti souhaite que cette immigration se fasse en priorité dans les régions. Selon la candidate, la Côte-Nord reçoit cinq fois moins d’immigrants que ce qu’elle devrait recevoir d’après son poids démographique.

Toujours au sujet de l’immigration, la jeune candidate n’a pas manqué d’interpeller M. Montigny sur les déclarations récentes de son chef voulant que « les immigrants nuisaient à la cohésion sociale ». Le principal concerné a répondu : « Vous n’avez pas écouté le même poste que moi, certainement. (…) Il ne faut pas interpréter ou déformer les propos des autres. »

Transports

Les candidats ont aussi été invités à exprimer leur vision pour l’amélioration des transports, ce qui a donné l’occasion à Jeff Dufour Tremblay d’exprimer à nouveau sa confiance dans la coopérative de transport aérien TREQ pour la desserte aérienne de Baie-Comeau. « On m’a dit que c’était de la poudre aux yeux, non. Quand un député veut et qu’il y travaille, on peut y arriver », a-t-il martelé, faisait suite à de récents propos de M. Montigny.

Le sujet du transport aérien a permis à Marie-Renée Raymond d’indiquer que même si ses priorités sont la main-d’œuvre, le logement et les services de garde, « une fois élue, je vais vraiment me pencher sur ce dossier, parce que les coûts du transport aérien en région sont très très chers. »

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