Une année qui passe à l’histoire pour le Carrefour jeunesse-emploi de la Haute-Côte-Nord

Par Renaud Cyr 2:00 PM - 23 septembre 2022
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Les membres de l’équipe du Carrefour jeunesse-emploi de la Haute-Côte-Nord ont connu une dernière année marquante en tous points. Absents lors de l’assemblée : Mae Chamberland et Marine Hoibian ainsi que les administrateurs Marius Legendre et Kevin Henderson.

Nouveau financement, année record pour le nombre d’accompagnement avec Place aux Jeunes (PAJ), et la 6e édition des mini-colloques de la persévérance scolaire à venir en novembre; tout semble sourire au Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de la Haute-Côte-Nord.

C’est aux Bergeronnes le 19 septembre en soirée que se tenait l’assemblée générale annuelle de l‘organisme qui dispense des services depuis 25 ans.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet a conclu une entente de principe avec les CJE partout dans la province en novembre 2021 en introduisant le Programme de soutien financier des carrefours jeunesse-emploi (PSCJE). Le PSCJE représente un investissement de 24,1 millions de dollars pour l’année financière 2021-2022, et sera en vigueur jusqu’en 2025.

« L’enveloppe globale est la même qu’avant, par contre une partie des sommes est destinée à soutenir financièrement les besoins du CJE, comme les frais de loyer et les frais de personnel. En plus de 25 ans d’existence nous n’avions jamais la garantie d’être financé, et tout cela vient de changer », souligne Mme Simard.

L’exercice financier du CJE Haute-Côte-Nord se terminait en mars 2022, et un plan d’action qui recadre le nouveau budget avec les nouvelles orientations reste à rédiger. Toutefois, la diversion des sommes investies permet à l’organisme d’aider les jeunes de 16 à 35 ans sans obligatoirement avoir recours à un programme spécifique. « Ce qui n’était pas le cas avant », lance fièrement la directrice.

Record d’accompagnements

Place aux jeunes en région (PAJ) est un service rattaché au CJE, qui favorise la migration et l’établissement d’individus diplômés âgés entre 18 et 35 ans. Avec la pandémie, plusieurs ont décidé de quitter la ville en raison des mesures sanitaires et de la fermeture de certains secteurs professionnels.

Cette année, Place aux jeunes a permis l’intégration de 29 nouveaux arrivants sur le marché du travail, en plus de suivre 79 autres chercheurs d’emploi dans leur démarche pour venir s’établir dans la région. L’agente de Place aux jeunes pour la région de la Haute-Côte-Nord, Jeni Sheldon, est ravie de ce nombre de prises de contact.

« C’était vraiment une année exceptionnelle », s’exclame-t-elle. Avec un objectif de 19 accompagnements annuels, l’agente qui prend déjà en charge 16 dossiers est optimiste. « Je crois que la notoriété de Place aux jeunes commence à se faire sentir auprès de la communauté. Il y a seulement l’accès au logement qui nous freine », ajoute-t-elle.

Les diplômés venus en région dans les dernières années occupent des postes variés au sein d’organismes et d’entreprises, et ont tout avantage à utiliser la banque d’emplois disponibles en ligne sur le site Internet de Place aux jeunes.

« Les employeurs commencent à réaliser que c’est facile de rejoindre un maximum de candidats à l’échelle de la province », poursuit l’agente.

Marché du travail

Les données du service d’aide à l’emploi sont balancées en termes de tranches d’âge. Cependant, la majorité de la clientèle, 60 % au total, se trouve à Forestville. Pour Hélène Simard, ce portrait de la clientèle n’est pas étonnant.

Ce programme vise à familiariser les participants aux éléments clés de la recherche d’emploi, comme la rédaction de curriculum vitae, les plateformes d’employabilité et la préparation nécessaire aux entrevues.
« La ville de Forestville est très importante en termes de population, mais aussi d’emplois », explique-t-elle. « Nous avons suivis 20 participants cette année dans le cadre de ce programme et ils ont pu entrer en contact avec les employeurs plus facilement », déclare Mme Simard.

Mis à part le service d’aide à l’emploi, le CJE compte d’autres programmes qui viennent en aide aux jeunes comme le Créneau carrefour jeunesse, la persévérance scolaire et le développement de projets d’implication sociale.

La réussite scolaire restera au cœur des priorités de l’organisme basé aux Bergeronnes lors de la rédaction du prochain plan d’action. « Avec les frais d’opérations assumés par un financement séparé, nous pourrons nous concentrer sur la réussite éducative des jeunes adultes de notre région », assure Mme Simard.

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