La Côte-Nord participera au grand dénombrement des itinérants

Par Charlotte Paquet 2:40 PM - 30 septembre 2022
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D’un bout à l’autre de la Côte-Nord, incluant Fermont, un grand dénombrement des personnes en situation d’itinérance aura lieu dans la soirée du 11 octobre. Photo Pixabay

L’itinérance sur la Côte-Nord sera bientôt davantage documentée puisque la région fait partie, cette année, du grand dénombrement des personnes en situation d’itinérance. L’opération s’effectuera dans plusieurs coins du Québec le 11 octobre, de 18 h à minuit, sous la gouverne du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

S’il en est un qui se réjouit de l’intégration de la Côte-Nord, c’est Doris Nadeau, coordonnateur du dénombrement et directeur retraité de l’organisme Le Transit à Sept-Îles, qui œuvre justement auprès des personnes en situation d’itinérance.

« Le deuxième dénombrement, en 2018, on n’était pas inclus, ni la Côte-Nord, ni la Gaspésie. Je me suis objecté à ça quand j’étais toujours à l’emploi de Transit Sept-Îles », a expliqué M. Nadeau. La Gaspésie est toujours exclue en 2022, tout comme le Bas-Saint-Laurent.

Pour l’homme, l’utilité de l’exercice, qui normalement doit se faire aux trois ans, ne fait aucun doute pour la Côte-Nord puisqu’il fournira des précieuses données qualitatives et quantitatives sur la réalité de l’itinérance.

Des outils de plus

La vaste opération de dénombrement permettra de savoir qui sont les personnes en situation d’itinérance, leur sexe, leur âge et ce qui les à mener à être sans-abri. « Les questions vont aller qualifier ces gens-là parce qu’on veut savoir ultérieurement qu’est-ce qui porte les gens à tomber dans le phénomène de l’itinérance. On va pouvoir axer nos actions selon ça », a poursuivi le coordonnateur.

Il a ajouté que l’opération donnera « des outils pour aller devant nos autorités publiques qui tiennent les cordons de la bourse », tout en notant que le MSSS sera responsable du dénombrement dans les organisations, telles les urgences et les unités psychiatriques.

Ces informations permettront au milieu de travailler en amont afin de prévenir ou de freiner l’itinérance et ainsi éviter peut-être que les gens tombent dans la chronicité.

Modus operandi

Vingt-trois organismes offrant de l’hébergement, que ce soit en santé mentale, en dépendances, en itinérance ou autres, et disséminés d’un bout à l’autre de la région participeront au dénombrement du 11 octobre, tout comme les travailleurs de rue et les travailleurs de milieu. Évidemment, on peut penser à la Résidence Saint-Joseph de Pointe-aux-Outardes et au Transit à Sept-Îles, mais aussi à certaines maisons pour femmes victimes de violence conjugale.

L’opération se poursuivra le lendemain. Certains organismes, comme une soupe populaire, pourraient questionner leurs clients afin de savoir où ils dormi la veille, de façon à échapper le moins de gens possible, notamment ceux qui dorment chez un et chez l’autre sans posséder d’adresse fixe.

« C’est un début d’itinérance, ça. Des gens qui vivent sans domicile fixe, on les qualifie de graine à l’itinérance », a fait remarquer M. Nadeau.

Selon ce dernier, même si le visage de l’itinérance est un peu différent sur la Côte-Nord, en proportions populationnelles, la région compte autant de personnes dans cette situation que les grands centres urbains.

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