Fabrice Paquet : une machine à triathlon

Par Renaud Cyr 6:15 AM - 9 novembre 2022
Temps de lecture :

Fabrice Paquet arriva 117ᵉ dans la catégorie 45-49 ans au Ironman 70.3 à St-Georges en Utah aux États-Unis. Ce championnat mondial a réuni plus de 6 000 athlètes à l’édition 2022. Photo Ironman 70.3.

L’athlète Sacré-Cœurois Fabrice Paquet vient à peine de revenir des mondiaux Ironman 70.3 qu’il se prépare déjà à retourner en championnat. C’est le 11 décembre que se tiendra la dernière compétition Ironman de l’année en Floride, et l’athlète ne manquera pas d’y assister.

À première vue, rien ne laisse croire que Fabrice Paquet est une redoutable machine à triathlon. Ce père de famille de 46 ans qui travaille à St-Honoré assiste à des compétitions de demi-Ironman depuis 2015, et maintient un équilibre de vie basé sur l’entraînement, la vie domestique et le travail.

« Quand j’ai fait 3 ou 4 heures de cyclisme et 1 heure de course, je rentre chez moi et j’ai hâte de m’asseoir et de me reposer. Ma copine est contente quand on passe du temps ensemble », confie-t-il.

« Nos enfants sont maintenant des adolescents, et ma copine fait de la course de son côté. Ça rend les choses beaucoup plus simples, en plus qu’elle comprend ma réalité », conclut-il.

Pour l’amour du sport

L’athlète, arrivé 117e dans sa catégorie (45-49 ans) avec un temps de 4h56m35s à la compétition de St-Georges dans l’état de l’Utah aux États-Unis en octobre, n’en est pas à ses premiers faits d’armes.

« J’ai toujours eu des emplois assez physiques. J’ai également toujours pratiqué des sports comme le baseball et le hockey depuis ma jeunesse », souligne l’athlète. « Le sport, ça m’a toujours motivé à me dépasser », ajoute-t-il.

Fabrice Paquet réalise son premier triathlon sprint en 2014, qui comporte les mêmes épreuves qu’un demi-Ironman avec un temps moyen de 2h à la place de 5h comme le demi-Ironman.

Il complète en 2015 son premier demi-Ironman dans l’état du New Hampshire aux États-Unis, et son premier Ironman complet à Mont-Tremblant en 2016. « Depuis ce temps-là, je n’ai jamais arrêté », déclare-t-il.

« Mon but c’est d’inciter les gens à bouger en montrant l’exemple », précise l’athlète. « C’est peut-être un peu excessif comme exemple, mais j’aime parler aux gens de ce que je fais », ajoute-t-il.

Un moral d’acier

L’entraînement prescrit pour la réalisation des épreuves de triathlon se décline sous forme de blocs, d’une durée totale de 4 semaines. « Je commence ma semaine avec un bloc de 9 heures, et plus les semaines avanceront plus j’aurais d’heures d’entraînement cumulées », explique-t-il.

« Il y a une balance dans tout ça. Il y a une année où j’en avais fait trop, et ça a paru », déclare Fabrice Paquet. « C’est comme une roue qui tourne. Si je m’entraîne en étant fatigué, ça peut faire ressortir des faiblesses et augmenter les risques de blessures », décrit-il.

Pour le Sacré-Cœurois, toutes les heures passées à s’entraîner sont compromises si la détermination n’est pas au rendez-vous. « La réussite du triathlon est beaucoup plus déterminante mentalement que physiquement », tranche-t-il.

« Si un athlète n’a pas de blessures et que son entraînement s’est terminé sans encombre, son succès va dépendre de sa détermination », détaille-t-il.

« Parfois les gens me demandent comment je fais pour participer à autant de compétitions. Je leur réponds qu’il faut seulement de l’assiduité et de la persévérance, c’est tout », reprend l’athlète.

Une année chargée

L’athlète de Sacré-Cœur ne craint pas les défis. En plus de participer à plusieurs Ironman, il va courir au marathon d’Ottawa en mai 2023. « Nous nous y rendrons en famille, plus en mode vacances », prévoit Fabrice Paquet.

En plus des compétitions régulières de demi-Ironman affiliées à la Corporation mondiale de triathlon, Fabrice Paquet participera au Trimemphré Magog, un triathlon avec la même distance que celle d’un demi-Ironman.

Mais en attendant, ce sera un repos bien mérité qui attendra l’athlète après le demi-Ironman en Floride le 11 décembre. « Ne me cherchez pas, je serai dans le sous-sol en train de faire chauffer mon poêle à bois », annonce Fabrice Paquet.

Partager cet article