Maude et Xena, un duo qui part de loin

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 29 novembre 2022
Temps de lecture :

Maude Tremblay de Forestville n’a pas toujours connu une chimie parfaite avec sa jument Xena. Aujourd’hui, ils forment un duo exceptionnel sur le circuit des compétitions à Charlevoix.

Rien ne laissait présager que Maude Tremblay développerait une telle chimie avec son cheval Xena. L’amour et la confiance ne les ont pas toujours unis, mais aujourd’hui, ils forment une équipe de rêve à travers les rodéos et les gymkhanas.

La jeune femme de Forestville, âgée de 16 ans, s’est démarquée dans le circuit western des compétitions équestres cette saison. Faisant partie du Club de barils de Charlevoix depuis 2019, elle a reçu cinq trophées lors du souper de clôture le 12 novembre à Clermont, une première pour celle qui a cumulé les victoires tout au long de l’été.

Au départ, Maude ne croyait pas que Xena ferait un bon cheval pour elle. « Je peux même dire que je le haïssais, j’en avais peur, raconte-t-elle. J’ai demandé à ma mère de m’en acheter un autre, mais elle a refusé. On avait eu Xena alors qu’elle avait trois ans, on la connaissait bien. Ma mère voulait que ce soit elle que je monte même si son surnom est cheval de guerre. »

Même si la persévérance n’était pas sa force, la cavalière n’a pas lâché le morceau. Elle a continué à travailler d’arrache-pied pour mieux s’entendre avec son compagnon.

« J’ai reçu de l’aide d’une entraîneuse et on a aussi fait appel à des services spécialisés pour m’aider à bien conduire Xena et à la former pour les compétitions », ajoute Maude.

Ses efforts ont porté fruit. Cette saison, la jeune Forestvilloise et son cheval ne faisaient plus qu’un.
« Les gens qu’on croisait lors des compétitions nous le disaient. Maude se démarquait vraiment cette année et j’ai même eu plusieurs offres pour acheter Xena, qui est devenu un bon cheval de compétition », laisse tomber Caroline Murray, maman de Maude et la plus fidèle supportrice du duo.

L’équipe a pris part à sept rendez-vous équestres dans la région de Charlevoix et Maude a cumulé les premières positions dans la catégorie junior. Elle a également réussi à se classer parmi les adultes remportant ainsi quelques bourses.

« Au début de la saison, ça allait moins bien puisque Xena ne savait pas qu’elle pouvait courir. Elle était capable d’en donner encore. De compétition en compétition, elle a compris qu’elle pouvait aller plus rapidement. À la première compétition de barils, on a fait 29 secondes et à la dernière, j’ai fini avec un 18 secondes. Je pense qu’elle va prendre encore de la vitesse », souligne la cavalière.

La Forestvilloise terminera ses études secondaires en juin prochain. Elle souhaite continuer dans la voie des compétitions et espère même se rendre jusqu’à Saint-Tite. « On devrait faire plus de compétitions l’an prochain. J’aimerais aller au Saguenay et à Québec, sortir un peu plus de Charlevoix », fait-elle savoir.

Sa passion est loin de s’atténuer. Les pratiques se font plus rares durant la saison hivernale, mais elle a hâte de reprendre son rythme d’entraînement d’une heure par jour minimum. Ce n’est pas toujours évident de coordonner son sport avec son travail d’été, mais elle y arrive en planifiant bien son horaire.

Une passion de longue date

La passion de Maude pour l’équitation date de son enfance. Sa mère étant elle aussi une passionnée des chevaux, elle faisait faire des camps d’équitation à sa fille à St-Hilarion, notamment. Maude a même eu son propre poney à l’âge de quatre ans.

Malgré ses habiletés, elle est partie de zéro pour apprendre à compétitionner tout comme sa jument Xena. « J’ai appris sur le tas, affirme-t-elle. J’écoutais les conseils de chacun et je pratiquais beaucoup chez moi. Ma mère m’aidait aussi à perfectionner mes techniques, mais je ne voulais pas tout le temps de son aide. »

C’est la même chose pour Xena qui faisait déjà partie de la famille, mais qui n’avait aucune compétence pour le circuit western. « Maude, elle s’est construit un cheval. Elle ne l’a pas acheté déjà formé pour les compétitions », témoigne Mme Murray.

Maude a également la chance d’avoir une écurie à la maison, ce qui lui permet de s’entraîner aussi souvent qu’elle le souhaite. Présentement, Caroline Murray possède six chevaux et en accueille trois autres en demi-pension. « C’est ma mère qui m’a transmis cette passion », lance Maude en regardant sa maman avec reconnaissance.

Partager cet article