Ski de fond : une saison hâtive qui tombe à l’eau

La saison de ski de fond est mise sur pause en raison des jours de pluie de la semaine dernière. Un couvert de neige est attendu. Photo : Courtoisie
Le club de ski de fond Le Plein d’Air de Forestville se réjouissait d’un début de saison hâtif et exceptionnel à la mi-novembre. Son allégresse s’est vite estompée. Avec les 25 millimètres de pluie qui sont tombés la semaine dernière, les pistes sont à refaire.
« On avait commencé à skier depuis une dizaine de jours avant la pluie, dévoile la secrétaire de l’organisme, Ginette Plante. C’était très hâtif comme début, mais là, il n’y a plus rien à faire, ça prend un 5 centimètres de neige pour poursuivre la saison. Mais on a un bon fond qui a durci, c’est bien pour le traçage. »
Il est plutôt fréquent de débuter à la fin novembre. Cette année, les skieurs ont sorti leur équipement à la mi-novembre, soit deux semaines plus tôt.
« Il y en a qui ont eu la chance d’en profiter. C’était bien parti, les conditions étaient belles », commente Mme Plante.
Le club forestvillois compte sur une belle brochette de bénévoles pour accomplir toutes les tâches relatives à l’entretien des 14 kilomètres de sentiers. « Il y a beaucoup de retraités dans le club, ils peuvent faire ça sur semaine », affirme la bénévole.
Des corvées ont également eu lieu cet automne afin de couper des arbres pour conserver le dégagement des pistes. Une portion de sentier avait été bloquée en 2021, mais avec la nouvelle ligne électrique d’Hydro-Québec, l’organisme récupère cette partie perdue.
« On a à nouveau accès à cette partie, mais il fallait faire du débroussaillage », confirme Ginette Plante.
L’an dernier, un total de 147 membres s’étaient aventurés dans les sentiers du club Le Plein d’Air. On s’attend à un nombre semblable encore cette saison. Des passes journalières sont aussi offertes dans deux commerces locaux, soit Pronature et Ultramar.
En nouveauté cette année, l’organisme peut compter sur l’aide du Club de motoneige Nord-Neige pour son approvisionnement en essence ainsi que sur le Centre de formation professionnelle pour de petits travaux. « On a aussi réussi à trouver un nouvel entrepôt pour notre surfaceuse puisque l’ancien garage a été vendu », ajoute Mme Plante.
Grâce au retour de son souper-bénéfice moules et frites, le club Le Plein d’Air a amassé une somme de 3 684 $ qui servira à défrayer les coûts de surfaçage pour cet hiver. « C’a été un grand succès, après deux années sans pouvoir le faire. Ce sera très utile pour notre budget », mentionne la secrétaire.
Saison retardée au Morillon
De son côté, le Club plein air Le Morillon n’avait pas profité du début de saison hâtif en raison de travaux de contournement à effectuer. L’ouverture est donc une question de température et de neige pour les 150 membres qui profitent de 12 kilomètres de pistes de ski de fond classique.
En nouveauté cette année, l’organisme propose une toute nouvelle carte des sentiers, sur laquelle sont identifiés les endroits pour la raquette. « Ils seront bien identifiés également sur place avec des pancartes, mais ce sera fait au courant de l’hiver », assure l’administratrice Sarah Côté.
Le club, qui existe depuis plus de 20 ans, a toujours besoin de nouveaux bras dans son équipe de bénévoles. Au total, une dizaine de personnes donnent un coup de main pour l’entretien des pistes et la gestion de l’organisme. « Des places se libèreront au conseil d’administration en février-mars puisque le président et la secrétaire nous quittent », informe Mme Côté.
L’équipe devra donc se renouveler pour continuer à offrir des conditions optimales à ses membres de plus en plus nombreux. « Avec la pandémie, on a vu le nombre d’utilisateurs monter en flèche. On voit que le club plein air est en essor et on doit faire en sorte qu’il perdure. Il est quatre saisons, accessible en tout temps et il bénéficie aux touristes aussi », témoigne la bénévole.
L’organisme travaille d’ailleurs sur un projet d’importance afin d’améliorer son réseau de sentiers. « On a des sections plus maganées qui nécessitent des travaux de pelle mécanique. On va déposer un projet pour le Soutien à la vitalisation à la MRC après les fêtes et on espère obtenir 100 000 $ », révèle Sarah Côté.
Des pistes mieux entretenues à Tadoussac
À Tadoussac, sans avoir de club organisé, les citoyens peuvent compter sur deux bénévoles pour entretenir 4,5 kilomètres de sentiers de ski de fond. « C’est notre 3e année de bénévolat pour l’entretien des pistes. C’est la Municipalité qui chapeaute ça, on n’est pas un organisme », explique un des responsables, Sylvain Fortier, qui s’attendait à un début hâtif avant les jours de pluie.
L’équipe est en préparation des sentiers depuis quelques semaines, notamment pour ramasser les arbres qui sont tombés. « On avait un peu de travail à faire avant de démarrer la saison, mais on attend la neige pour commencer. On va aussi modifier la traceuse pour l’améliorer », informe M. Fortier qui aimerait un tapis blanc de 20 centimètres.
Le bénévole qualifie son collègue et lui de « deux crinqués ». « On a ajouté un ponceau sur une rivière, on s’est fait dire que les pistes sont mieux entretenues depuis que c’est nous. On aime vraiment s’occuper de l’entretien des pistes », ajoute-t-il.
Pour l’instant, l’accès aux pistes de ski est gratuit. La Municipalité de Tadoussac défraie les coûts d’entretien comme l’essence. « Il y a du potentiel pour agrandir et faire un parcours plus long. C’est sous-développé actuellement, mais il faudrait créer un organisme et se regrouper », soutient Sylvain Fortier.
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