2023 en 4 questions avec Marilène Gill

Par Vincent Rioux-Berrouard 1:00 PM - 10 janvier 2023
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Marilène Gill à la Chambre des communes. Photo courtoisie

Après une année 2022 bien chargée, notamment avec le projet de loi C-228 pour protéger les fonds de retraite des travailleurs, la députée de Manicouagan, Marilène Gill se tourne vers 2023. Au programme, réforme de l’assurance-emploi, désenclavement de la Côte-Nord et empêcher les ingérences du gouvernement fédéral dans les affaires du Québec.

Question : Quelle sera votre priorité en 2023?

Réponse : C’est certain que pour moi, la réforme de l’assurance-emploi retiendra mon attention. Ça fait 15 ans qu’on attend après cela. Il faut continuer de mettre de la pression pour nous assurer que le dossier avance.

Lorsque la réforme sera déposée, il faudra veiller à ce que les travailleurs saisonniers, notamment dans le domaine du tourisme qui est très important sur la Côte-Nord, ne soient pas impactés négativement par des changements. C’est une question de survie pour nos communautés.

Q : Les enjeux du transport et du désenclavement de la Côte-Nord ont retenu l’attention en 2023. Que comptez-vous faire pour améliorer la situation?

R : Le désenclavement de la Côte-Nord sera l’une de mes priorités en 2023. D’ailleurs, en 2019, j’avais annoncé vouloir faire un forum sur cet enjeu pour réunir tous les acteurs. Malheureusement, la pandémie nous a forcés à retarder constamment. Un tel événement nous permettrait de faire le point et d’avoir un consensus pour savoir où on s’en va. Le forum touchera autant le pont sur le Saguenay, le transport aérien ou le prolongement de la route 138.

Q : La langue et l’immigration sont deux enjeux qui risquent d’être au cœur des relations entre le Québec et le Canada lors de l’année 2023. Quelles sont les revendications du Bloc québécois dans les deux dossiers?

R : Ce sont deux enjeux qui sont différents, mais qui sont liés d’une certaine façon. Du côté de la langue, on ne veut pas qu’une loi adoptée à Ottawa vienne restreindre les lois du Québec au niveau linguistique.
Pour l’immigration, il y a deux difficultés majeures. On veut que les gens qui viennent au Québec soient accueillis en français et qu’il puisse vivre en français parce que c’est la meilleure façon de s’intégrer au Québec. Présentement, il n’y a pas assez de financement d’Ottawa pour offrir des services de francisation. L’autre problématique concerne l’immigration par le chemin Roxham qui accentue la pression sur le Québec.

Q : Étant donné que le gouvernement de Justin Trudeau est minoritaire, croyez-vous qu’il soit possible que des élections soient déclenchées en 2023?

R : On entend beaucoup de rumeurs dans les corridors du Parlement comme quoi on pourrait aller en élection. Moi, je crois qu’il y a une possibilité qu’il y ait des élections 2023 parce que Justin Trudeau veut avoir un gouvernement majoritaire. En ce moment, le gouvernement doit faire des compromis avec les oppositions pour faire adopter des projets de loi tandis qu’avec un gouvernement majoritaire, il pourrait aller plus vite. Si le Parti libéral croit qu’il peut obtenir une majorité à la Chambre des communes, c’est très possible qu’on se retrouve en élection.

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