(PHOTOS) Cap Colombier touché fortement par la tempête

Par Johannie Gaudreault 7:00 AM - 25 janvier 2023
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Ùn glissement de terrain est survenu le 1er janvier au Cap Colombier. Photo : Courtoisie

La tempête du 23 décembre n’a pas épargné le secteur de Cap Colombier. Les forts vents qui ont atteint 120 km/h à certains moments et les grandes marées de 15 pieds ont causé bien des dommages aux résidences côtières en plus d’un glissement de terrain, une semaine plus tard.

Le citoyen Gérard Tremblay n’en revenait pas à son retour du Lac-Saint-Jean. « Je n’étais pas présent lors de la tempête, mais mes voisins m’envoyaient des photos. J’étais content de ne pas être là. C’était épeurant à voir », raconte-t-il.

« J’ai rarement vu des aussi grosses vagues, ajoute l’autre résident, Charles Morin, mais c’était un peu moins effrayant que lors de l’ouragan Katrina. Je fais partie des chanceux qui n’ont pas été trop endommagés, mais j’ai constaté l’ampleur des dégâts les jours suivants chez mes voisins. »

Quand il est sorti de chez lui, le 24 décembre, « il y avait des débris partout, du bardeau d’asphalte dans le chemin, des arbres tombés, des puits détruits ». « Il y a même un des résidents, plus près de la plage, qui a perdu sa fosse septique. Elle a été emportée par les vagues, mais il a réussi à la récupérer avec un tracteur », relate M. Morin.

Pour Gérard Tremblay, « c’est le fait que les vents aient changé de bord » qui a été impressionnant. « Ils ont commencé le 23 décembre vers l’est. Durant la nuit, ils ont tourné vers l’ouest, ce qui est plutôt rare. Ils ont continué comme ça toute la journée du 24 décembre. C’est pour ça que les chalets du côté ouest ont été davantage touchés », estime-t-il.

La nature s’est déchaînée emportant tout sur son passage. Plusieurs résidents, qui se préparent aux pires situations comme celle-ci, avaient tenté différents moyens pour se protéger des grandes marées et de l’érosion.

« Les sacs de sable, les murets creusés dans le sol, tout a été emporté », indique Gérard Tremblay, qui a lui-même essayé plusieurs solutions avant de laisser tomber.

Auparavant, les chalets étaient protégés lors de la période hivernale en raison de la glace qui se formait sur le fleuve Saint-Laurent. « Maintenant, on n’a plus cette protection. Il n’y en a plus de couche de glace, alors on est frappé de plein fouet par la marée », compare le citoyen.

Comme les abords côtiers ont été « mangés » par l’érosion à plus de 15 pieds par endroit, on s’attend à ce que des glissements de terrain surviennent. C’est ce qui est arrivé le 1er janvier entre deux résidences saisonnières dont les habitants ont été évacués. Ils ont toutefois pu réintégrer leur domicile.

Des employés municipaux et du ministère de la Sécurité publique se sont rendus sur les lieux afin de constater l’état du secteur et discuter avec les citoyens touchés.

Selon le rapport transmis par le ministère à l’instance municipale, « il s’agit d’un glissement de type superficiel, ayant impliqué une mince couche de sol de moins de 1,5 m d’épaisseur environ, et ayant entraîné la végétation sus-jacente. Bien que la vidéo montre des marques d’érosion prononcées à la base du talus adjacent, il semble que ce soit plutôt les eaux infiltrées dans les sols provenant des précipitations de pluies et de fontes des neiges, inhabituelles à ce temps-ci de l’année, qui en soit la cause », affirme l’employé Nicolas Morin.

L’évaluation préliminaire de la situation démontre donc qu’il n’y aurait pas de danger imminent pour les deux résidences à proximité, « en raison de la nature des sols et de la forme de la surface de rupture ».

« Toutefois, nous recommandons de conserver un périmètre de sécurité en sommet de talus d’une largeur de 4 mètres sur toute la longueur du glissement de terrain. Par ailleurs, bien qu’il n’y ait aucune construction en pied de talus à proximité du glissement, nous recommandons d’éviter de circuler sur la plage à la base de cette falaise pendant la période actuelle de redoux », conclut le rapport.

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