Ode aux couples qui durent

Par Johannie Gaudreault 11:00 AM - 21 février 2023
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Photo Pixabay

Le 25 septembre 1977, Jacques Brousseau et Louise Martel tombent amoureux l’un de l’autre et scellent une relation qui existe encore aujourd’hui. Ils sont un exemple parmi tant d’autres de couples qui perdurent, année après année, décennie après décennie, malgré les hauts et les bas qui forgent une histoire d’amour.

La semaine dernière, les couples célébraient (ou non) la fête de la Saint-Valentin. Étant célibataire, vous comprendrez que je n’ai pas souligné cette journée où l’amour fait foi de tout, mais j’ai tout de même eu une pensée pour les modèles d’amoureux qui m’entourent.

En m’y attardant, j’ai remarqué qu’il y a une multitude de couples durables autour de moi en commençant par mes parents qui sont ensemble depuis plus de 30 ans. C’est toujours aussi impressionnant de voir à quel point ils sont amoureux, que ce soit dans leurs yeux ou par leurs gestes d’affection. Ils pensent toujours au bien-être de l’autre et, surtout, ils se disent tout.

J’ai aussi deux couples de grands-parents qui ont passé leur vie côte à côte, des oncles et des tantes qui ont fait de même. Je suis peut-être l’exception à la règle… ou bien je fais partie de la génération qui voit l’herbe plus verte chez le voisin.

Pourtant, plusieurs de mes amies sont avec leur conjoint depuis longtemps, certaines mêmes depuis le secondaire. Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier.

Pour les Forestvillois Jacques et Louise, tout a commencé lors d’une sortie au piano bar. « Jacques dansait avec des gens qu’ils connaissaient, moi je le regardais. Un moment donné, il est venu me demander pour danser. Malgré mon hésitation, j’ai accepté », se remémore celle qui avait déjà des papillons dans le ventre.

Les deux amoureux se sont revus dès le lendemain pour une partie de hockey et ils formaient un couple officiel peu longtemps après lors du 25e anniversaire de mariage des parents de M. Brousseau.

Il faut toutefois mentionner que les tourtereaux se côtoyaient depuis fort longtemps. Ils étaient dans la même pouponnière en même temps malgré le fait qu’ils ont neuf jours de différence. Un signe du destin?

« Louise est jumelle et a été dans l’incubateur pendant quelques jours. Elle a attendu sa sœur jumelle à la pouponnière pendant 3 semaines, pendant que celle-ci prenait du poids », raconte le couple avec amusement.

« Pour finir, c’est le père de Louise qui m’a mis au monde, il était chirurgien à l’hôpital de Hauterive », ajoute Jacques Brousseau, encore emballé de cette anecdote.

Les secrets de longévité

Comment un couple fait pour durer autant d’années? C’est la question que plusieurs se posent, surtout ceux qui, comme moi, ne réussissent pas à trouver leur âme sœur.

Aujourd’hui, on peut penser que l’amour vient avec une date d’expiration. On se marie de moins en moins et on divorce de plus en plus.

Pour Jacques Brousseau, il n’y a pas de secrets, mais tout est en lien avec la communication. « C’est d’apprendre à se parler et à partager nos idées », dit-il.

« Ça prend de l’amour, de la patience, de la tolérance, de la communication, et surtout, la volonté de continuer d’être ensemble », renchérit son épouse avec sincérité.

Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, tous les amoureux ont des épreuves à surmonter, un jour ou l’autre dans leur relation. Mais, au bout du compte, ce sont les bienfaits qui retiennent notre attention.

« Ce que j’aime beaucoup dans ce que nous avons accompli, nous avons eu deux beaux enfants et ainsi, réussi à avoir une petite famille avec nos cinq petits-enfants âgés entre 5 et 16 ans. C’est tellement plaisant lorsqu’on se rencontre de voir nos petits-enfants. C’est ça que j’apprécie le plus », dévoile le Forestvillois.

Louise, de son côté, rappelle qu’« avoir quelqu’un sur qui on peut compter, peu importe ce qu’il va arriver » fait partie des avantages et du bonheur procurés par une relation amoureuse durable. « C’est certain qu’avoir des enfants, ce n’est pas toujours facile parce qu’on a fait face à la maladie aussi. Mais, on savait qu’on pouvait compter l’un sur l’autre. »

De plus, prendre de l’âge nous fait réaliser qu’une personne sur qui compter n’est pas de trop dans notre vie. « En vieillissant, c’est encore plus important puisqu’on a des petits problèmes de santé qui surviennent. On sait qu’on est là pour s’épauler, pour s’entraider. Ça rend la vie plus belle au quotidien », témoigne Mme Martel.

À tous les couples qui durent, je vous lève mon chapeau!

À tous ceux qui voient les relations amoureuses différemment, la clé du bonheur, c’est de suivre son cœur!

Parole d’experte (ou pas)!

De moins en moins de mariage

C’est en 1972 qu’on a célébré le plus grand nombre de mariages au Québec, soit 53 967. Ce nombre diminue par la suite d’année en année pour s’établir à 14 708 en 2021.

La pandémie a toutefois joué un rôle dans la baisse du nombre de mariage puisqu’il était toujours au-delà des 20 000 avant la fameuse année 2020.

Sur la Côte-Nord, 100 mariages ont été célébrés en 2021, dont 9 en Haute-Côte-Nord et 25 dans la Manicouagan.

Source : Institut de la statistique du Québec

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