S’imprégner de l’histoire des autochtones

Par Karianne Nepton-Philippe 4:00 PM - 26 avril 2023 Initiative de journalisme local
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Durant l’expérience, les participants vivent un jeu de rôle historique et apprennent la symbolique des couvertures avant de prendre part à un cercle de partage. Photo courtoisie

Des autochtones et allochtones de la Côte-Nord ont enrichi leurs connaissances et profité d’un moment de partage unique des cultures grâce à l’Exercice des couvertures. 

Du 17 au 21 avril, l’animatrice innue Marie-Émilie Lacroix s’est promenée d’un bout à l’autre de la Côte-Nord afin de présenter cette expérience de sensibilisation. « Il y a eu un rendez-vous manqué dans l’histoire. C’est donc important de parler de rencontre et de créer des moments de solidarité », explique cette dernière.

« Nous sommes réellement contents de la participation des gens. Environ 140 personnes sont venues aux différentes rencontres », mentionne Christine Desbiens, membre du Comité diocésain de dialogue Autochtones-Allochtones qui est l’organisateur de la tournée. 

Dans une formule totalement intime, les participants ont d’abord appris, par un jeu de rôle choc, l’évolution des autochtones dans l’histoire. Un cercle de partage a ensuite amené les gens à écouter et ainsi se confier. « Ce qui m’a marqué, c’est la sincérité des gens. C’est le fait qu’ils se soient ouverts et qu’ils ont partagé ce qu’ils portaient. Certains, qui ne connaissaient pas cette histoire-là étaient complètement bouleversés », raconte Mme Desbiens. 

« C’est une expérience riche, car c’est réellement une expérience que les gens vivent. Ils apprennent énormément et ça crée de l’empathie aussi », ajoute Mme Lacroix. 

Créer des opportunités 

Christine Desbiens est fière de la collaboration entre allochtones et autochtones de la région qui font partie de ce nouveau comité. « Quelles sont les petites actions qu’on peut faire pour valoriser le rapprochement ? », questionne-t-elle, précisant que le point de départ du comité est d’amener les citoyens à participer à de nouvelles activités, de nouvelles approches.

« On veut faire un effort de partage et laisser tomber les préjugés », ajoute celle qui ne regrette pas sa tournée nord-côtière. « On a réussi à aller chercher une grande diversité chez les participants. Il y a même eu des gens qui ont raconté leur histoire dans les pensionnats », remarque Mme Desbiens. 

« Les gens sont fiers lorsqu’ils quittent. Quand ils viennent à la rencontre, ils veulent participer. Je crois que ça offre une prise de conscience et ça crée des moments de solidarité entre des communautés », déclare Mme Lacroix. 

Cette dernière invite d’ailleurs tout le monde à visiter les communautés autochtones avoisinantes, par exemple, en participant aux pow-wow. « C’est une bonne façon de s’introduire et de défaire le syndrome de l’imposteur », déclare-t-elle. 

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