Une ex-intervenante de la DPJ à Sept-Îles accusée à tort 

Par Emy-Jane Déry 4:32 PM - 27 avril 2023
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Jessica Scremin. Photo courtoisie

Une ex-intervenante de la DPJ à Sept-Îles, Jessica Scremin, a été blanchie jeudi de trois chefs d’accusation en lien avec le trafic de stupéfiants. 

En mars 2021, la jeune criminologue de 24 ans avait été arrêtée sur son lieu de travail, dans les bureaux de la Direction de la protection de la jeunesse à Sept-Îles. 

L’histoire surprenante d’une intervenante de la DPJ mêlée au crime avait fait couler beaucoup d’encre. 

Depuis, Jessica Scremin, contre qui toutes les accusations sont tombées jeudi, n’a plus jamais retravaillé dans son domaine.

« Ça a été un électrochoc », a illustré au Journal son avocat, Me Louis-Philippe Doucet Gallienne, relativement à l’arrestation de sa cliente. Jeudi, après quelques semaines de procès, le juge Richard Côté l’a acquitté. 

Il a été déterminé que son arrestation était illégale, puisqu’elle ne reposait pas sur des motifs suffisants, mais que sur des soupçons. Aucune autre preuve n’a été déposée contre elle dans le cadre du procès. Elle a donc été blanchie. 

« Quelqu’un de la fonction publique qui se fait arrêter pour un acte criminel de cette nature-là, je pense que les exemples sont rares sur la Côte-Nord, voire même au Québec », a affirmé Me Doucet Gallienne. 

Arrêtée illégalement

En revanche, l’arrestation stratégique de l’entourage d’une personne ciblée plus principalement, dans l’espoir d’obtenir des aveux ou des éléments de preuves serait quelque chose de plutôt fréquent.

Dans cette histoire, l’ex-conjoint de Mme Scremin, Tommy Tremblay, ainsi que Samuel Morais, ont été arrêtés dans le cadre de la même opération policière, le 26 mars 2021.

Les deux hommes ont été condamnés à des peines d’emprisonnement, l’automne dernier, pour leur implication dans un réseau de trafic de drogue. 

« Il y avait beaucoup plus d’éléments de preuves contre l’ex-conjoint de madame Scremin, qui elle, a été arrêtée essentiellement parce qu’elle était dans sa vie intime », a souligné son avocat. « C’est clair que si elle n’avait pas été sa conjointe, elle n’aurait jamais fait l’objet d’une accusation ce jour-là. »

Mme Scremin entend faire toutes les démarches nécessaires pour reprendre sa pratique de criminologue. 

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