Grand McDon : une différence humaine pour des familles de la région

Par Anne-Sophie Paquet-T. 4:30 PM - 4 mai 2023
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Marika, Michael et Antoine tiennent à remercier tous les gens qui donneront à l’occasion du Grand McDon le 10 mai. (Photo : Kassandra Blais)

Le Manoir Ronald McDonald de Québec est devenu la deuxième maison d’Antoine et de ses parents Marika et Michael. La famille de Baie-Comeau y a passé 147 jours après la naissance de leur petit guerrier le 6 mai 2022. 

L’histoire du petit, mais très courageux, Antoine, racontée par sa maman Marika Plante, ne peut qu’émouvoir tous ceux qui l’écoutent. 

« Lors de mon échographie de morphologie à 20 semaines à l’hôpital de Baie-Comeau, le personnel a tout de suite constaté qu’il y avait quelque chose qui clochait avec le cœur du bébé et on nous a envoyés au CHUL de Québec », raconte la Baie-Comoise.

À partir de ce moment-là, tous les suivis de grossesse et la suite des choses se sont déroulés au CHUL avec l’aide des spécialistes pour préciser les questionnements médicaux. 

« Nous avons eu beaucoup de rendez-vous, plus le temps avançait plus le diagnostique se précisait. L’équipe n’avait plus de doute, il s’agissait d’une cardiopathie congénitale. »

Un bébé miracle

Les parents d’Antoine savaient que la naissance de leur premier enfant tant attendu ne se déroulerait pas dans la normalité comme la plupart des familles. Le couple essayait d’avoir un enfant depuis deux ans et demi lorsque Marika a su qu’elle était enceinte.

Ils avaient d’ailleurs entamé des procédures pour une procréation médicalement assistée sans savoir que la future maman était déjà enceinte.

Le 6 mai 2022, leur petit homme a décidé de se pointer le bout du nez trois semaines plus tôt que prévu. « Toute l’équipe de néonatalogie attendait que j’accouche », témoigne Mme Plante. En replongeant dans ses souvenirs, qui sont encore un peu flous pour certains passages, elle se remémore le déroulement de la naissance.

« J’ai accouché par césarienne d’urgence parce que le cœur d’Antoine a décéléré pendant le travail. L’équipe m’a envoyée en césarienne d’urgence due à la cardiopathie de notre bébé », relate-t-elle avec force. 

Quand Antoine est enfin sorti, il était bleu en raison du manque d’oxygène en lien avec la maladie cardiaque. L’équipe de spécialistes a quitté rapidement pour prendre le bébé en charge. Les nouveaux parents ont pu rencontrer leur enfant, mais sans pouvoir le prendre dans leurs bras. Il aura fallu trois jours pour avoir un premier contact physique avec leur nouveau-né. 

Le Manoir, un phare dans cette tempête

Le Manoir Ronald McDonald était un endroit connu pour Marika puisque sa propre maman y avait séjourné avec elle lorsqu’elle est née. Celle-ci est née avec une fente labio-palatine.

L’établissement, situé à quelques pas du CHUL, est devenu réconfortant pour la famille Plante-Morency. Elle a été chanceuse d’obtenir une place dès la deuxième journée de vie d’Antoine.

Le séjour qui devait durer un mois s’est rallongé jusqu’à 147 jours. Ces cinq mois se sont vécus avec beaucoup d’émotions pour les parents, ce qui a été causé notamment par les complications médicales qui sont survenues lors des chirurgies du poupon.  

Marika et Michael ont pu rester au chevet de leur enfant avec une paix d’esprit financière, puisque les 10 $ par nuit demandés ont été payés par la fondation En Cœur. Notons que les deux nouveaux parents recevaient seulement une entrée salariale d’une prestation de proches aidants qui équivaut à 55 % de leur salaire. 

Le couple s’est senti soutenu et épaulé par tout le personnel du Manoir. Il souligne l’entraide qui règne entre les familles tout en ayant une belle liberté de pouvoir vivre leurs moments dans l’intimidé ou de façon solidaire avec les autres bénéficiaires.

Quelques bénévoles font à manger, des commanditaires offrent des repas et un frigo communautaire est à la portée des familles qui résident au Manoir. Évidemment, les repas ne sont pas disponibles tous les jours, mais c’est une autre façon pour l’établissement d’aider les familles qui y séjournent.

« Je me rappelle que le Manoir a souligné la fête des Mères en offrant des fleurs à toutes les mamans. Ils ont aussi fait un gros dîner lasagne à la fête des Pères. Il essaie de mettre du beau dans la tempête que les familles vivent », divulgue avec émotion Marika.

La famille séjourne au Manoir Ronald McDonald de Québec encore aujourd’hui, lors des suivis serrés du petit Antoine. « Nous avons toujours l’impression de retrouver notre deuxième famille. C’est toujours un plaisir de les revoir », poursuit la jeune maman.

Antoine s’est d’ailleurs lié d’une forte amitié avec le chien Charlot de la personne-ressource qui accueille les familles et qui l’accompagne au travail.

Des besoins grandissants

Nathalie Bernier, directrice générale du Manoir Ronald McDonald de Québec, mentionne qu’il y a présentement 32 chambres de disponibles. Les familles doivent vivre à plus de 55 km du Manoir pour pouvoir y séjourner. Ils doivent accompagner un enfant de moins de 18 ans qui reçoit des soins pédiatriques.

Plusieurs familles vivant sur la Côte-Nord ont besoin du soutien du Manoir de Québec. Mme Bernier confirme que la région signifie 20 % de la clientèle des familles. Prochainement, le Manoir prévoit un deuxième agrandissement, en construisant deux étages de plus, ce qui représentera une capacité d’accueil de dix familles supplémentaires.

Actuellement, l’établissement doit régulièrement refuser des familles puisqu’il est complet presque en tout temps.

La famille Bérubé

Les propriétaires des trois restaurants McDonald’s de Baie-Comeau et Forestville vivront leur deuxième édition du Grand McDonle 10 mai. Pour Simon Bérubé, il s’agit d’une journée importante pour l’entreprise, mais aussi pour eux personnellement.

La famille prépare cette journée pour s’assurer de ne pas manquer d’effectifs ni d’items pour amasser le plus de dons possible. Tous les profits amassés à ces trois restaurants seront partagés au Manoir Ronald McDonald de Québec et au projet MAVIE, une organisation à but non lucratif de Baie-Comeau pour l’intégration sociale des personnes handicapées.

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