Keven Emond : redéfinir le marché du bleuet
Les propriétaires des bleuetières Keven Emond s.e.n.c., Keven Emond et Mélanie St-Laurent, avec leurs enfants et relèves Kimberlay et Christopher Emond.
Il y a de l’action dans les bleuetières et l’usine de Keven Emond. Aménagement de l’espace bonifié, plus d’un million de livres vendues en 2022, et un projet qui va mettre le bleuet de chez nous sur la map.
Avec une aide financière de la MRC de la Haute-Côte-Nord de 50 000 $ dans le cadre de l’entente sectorielle de soutien en développement économique, l’entrepreneur originaire de Longue-Rive caresse une idée prometteuse de vente de bleuets.
Keven Emond a fait l’acquisition d’un conteneur maritime qui servira de congélateur géant d’une capacité de 75 000 kilos, pour y mettre ses stocks de bleuets congelés destinés à la vente et à l’expédition.
« On aimerait congeler l’équivalent de 30 000 kilos pour faire un essai cette année. Nous allons continuer notre étude de marché pour environ 5 ou 6 mois, parce qu’on veut entre autres envoyer du bleuet et de la camerise au Japon », révèle Keven Emond.
Le producteur a une autre carte dans sa manche : contrairement aux autres bleuets vendus congelés en sacs dans les chaînes d’alimentation, le bleuet de Longue-Rive ne sera pas en contact avec l’eau, qui le noircit une fois empaqueté.
« Notre bleuet ne sera pas lavé avec toutes sortes de produits. Il va garder sa couleur bleu ciel et son goût sera meilleur », indique-t-il.
Bien que la distribution ne soit pas encore entièrement ficelée, Keven Emond entrevoit que ses 40 000 sacs se retrouveront un peu partout. « On attend nos sacs dans quelques semaines. Pour l’instant c’est embêtant de se lancer dans la commercialisation sans avoir nos sacs, mais on s’attend à en distribuer un peu partout dans la région et dans la province », estime le Longue-Rivois.
De l’abri-tempo à l’usine
L’aventure de Keven Emond a démarré dans l’abri tempo derrière la maison de son père à Longue-Rive où il amorce sa production. Il déménage ensuite dans un garage et, en 2018, dans l’église Christ-Roi où lui et ses 15 employés (dans le pic de la saison) s’affairent à conditionner le petit fruit bleu pour le marché.
L’intérieur de l’église a été complètement réaménagé pour accueillir les récoltes de ses terres en production et les stocks d’ailleurs qui s’arrêtent au poste de dépôt.
« Quand le bleuet qui arrive à l’usine a trop de feuillures, on le sépare dans un bac séparé, qui est ensuite utilisé pour des produits dérivés comme le yogourt. Il n’y a pratiquement aucune perte », fait remarquer Keven Emond.
Une fois trié, le bleuet termine dans la chambre froide dans des réceptacles de différentes tailles en attendant l’expédition.
Le producteur désire également établir un kiosque de fruits et légumes devant son usine, qui est près du kiosque touristique de la municipalité.
« Il y a 35 000 personnes qui passent là par été. Ça serait intéressant de rentabiliser leur présence à long terme », estime le producteur.
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