Des familles innues ne veulent pas Murchison Minerals sur leurs lots de trappes
Une croix est érigée dans le lot de trappe 264 de la famille St-Onge. Photo courtoisie
Située sur la route 389, à quelques 393 km au nord de Baie-Comeau, plus précisément dans l’ancienne ville minière Gagnon, les lots de trappes 264 et 277 sont occupés par les familles St-Onge et Thirnish, mais Murchison Minerals y continue l’exploration pour un projet minier.
La semaine dernière, Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam a réitéré son refus quant à l’exploration minière de la Muchison Minérals sur les terres du Nitassinan.
« Personne ne nous a consultés pour ce projet d’exploration, ni ITUM, ni les familles », a soutenu le vice-chef, Kenny Regis, responsable du dossier, sur les ondes de la radio CKAU.
Une mise en demeure a été déposée auprès de la Murchison Minerals, afin que l’exploration soit cessée. Innu Takuaikan refuse catégoriquement ce type d’activités sur ce territoire.
« Après avoir accepté de se retirer en juin dernier, la Murchison Minerals est revenue sous la pression de ses actionnaires et de ses investisseurs », a dit le vice-chef.
Familles contre géant minier
C’est la troisième fois que Louisa St-Onge confronte le géant minier.
« Ils persistent, je ne sais pas pourquoi », a-t-elle déploré. « Nous, la famille, nous partons dans notre territoire, nous cueillons, nous mangeons, nous chassons et pêchons. Nous vivons encore sur nos territoires. Nous nous y ressourçons, et nous aimons être en territoire », clame-t-elle.
« Il y a nos médicaments, toute notre culture. En toute chose il y a la vie. Et cela va disparaître », a poursuivi Mme St-Onge.
Pour la femme dont la famille possède des lots de trappes au nord de Baie-Comeau, sur les territoires visés par l’exploration, les mines ne sont pas une bonne chose.
« Il faut arrêter de polluer par les mines. J’ai vu ce que cela donnait une mine au Lac Bloom », a-t-elle dit. « Après les mines, le nettoyage ne suffit pas et il prend du temps. La forêt ne reviendra jamais comme elle était avant. C’est pourquoi nous refusons catégoriquement cette exploration ait lieu. »
Mme St-Onge illustre ce qu’elle ressent face à la situation.
« C’est comme si vous rentrez dans ma maison et que vous voulez détruire et faire ce que vous voulez. »
Louisa St-Onge appelle à une mobilisation de la communauté, dans l’espoir d’être capable de se faire écouter par la compagnie minière.
« Nous devons travailler ensemble maintenant, il n’est pas juste question d’un lot de trappe familiale, cela nous concerne tous. Nous allons retourner dans le bois, j’en suis convaincue », a-t-elle affirmé.
Une poursuite judiciaire n’est pas écartée par la famille St-Onge.
La compagnie minière Murchison Minerals n’a pas retourné notre demande d’entrevue.
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