Il retrouve son père biologique à 47 ans

C’est grâce à cette photo que Dany Bélanger a retrouvé son père Normand Pouliot. Photo courtoisie
Il n’est jamais trop tard pour retrouver son père biologique. Dany Bélanger, originaire de Forestville, s’est servi de la magie des réseaux sociaux pour rencontrer l’homme qui lui a donné la vie, il y a 54 ans.
Il faut reculer de 7 ans, en 2016, pour raconter cette belle histoire. Le Forestvillois d’origine était alors âgé de 47 ans. Il avait envie depuis longtemps d’entamer des démarches pour connaître son père, mais il n’avait jamais passé à l’action pour plusieurs raisons.
Pour retrouver son père, Dany Bélanger possédait quelques informations sur lui comme son nom, son lieu de naissance (Mont-Joli) et il savait que ses parents opéraient un garage automobile. « Il venait de Mont-Joli, mais il est allé travailler pour Hydro-Québec à Labrieville. C’est à ce moment-là que j’ai été conçu », résume-t-il.
Ce jour-là était le bon. Devant son ordinateur, il décide de lancer un avis de recherche sur un groupe Facebook regroupant d’anciens résidents de Labrieville. Il n’a peut-être pas trouvé son père ainsi, mais il a trouvé celle qui allait l’aider à y parvenir : Julie Tremblay.
« J’avais trouvé une photo et je trouvais qu’on avait des ressemblances. J’ai partagé ça sur Facebook et Julie a vu ça. Elle m’a dit laisse-moi faire mes recherches de mon côté. Elle m’a envoyé plusieurs messages pour me dire qu’elle l’avait retrouvé », raconte Dany Bélanger.
Effectivement, la Forestvilloise, qui a déjà vécu à Labrieville, a réussi à mettre la main sur le numéro de Normand Pouliot, le père biologique de celui qui habite à Québec depuis ses 15 ans.
« Quand je faisais mes recherches, ça me ramenait toujours à Matane ou Rimouski. J’ai contacté un monsieur du même nom, j’ai laissé des messages, mais je n’ai pas eu de retour tout de suite », se remémore Mme Tremblay.
C’est après plusieurs tentatives de contact que M. Pouliot a finalement retourné l’appel de Julie. « Il m’a dit qu’il n’était pas prêt au départ, mais là, quand je l’ai rappelé, il venait de mettre une pancarte à vendre sur sa maison, sa femme était décédée. Elle l’avait toujours encouragé à voir son fils, alors il était prêt à le faire », témoigne la recherchiste.
Bien sûr, les larmes ont coulé cette journée-là sur les joues de Normand Pouliot et de son fils Dany, mais aussi sur celles de Julie Tremblay, qui n’arrivait pas à croire qu’elle avait réussi.
« Il m’a appelé à la fin de ma journée de travail. Il y a eu beaucoup de moments de silence parce qu’on avait tous les deux une boule d’émotions prise dans la gorge. On a pleuré tous les deux », se souvient M. Bélanger.
Des points en commun
Les deux hommes ont passé les trois mois suivants à se parler deux à trois fois par semaine, plus de deux heures chaque fois. Ils se sont vite rendu compte qu’ils avaient des points en commun, dont la passion de la technologie, de l’automatisation et de la robotique.
Finalement, une première rencontre en personne est rendue possible.
« Il reste à Saint-Fabien, pas loin de Rimouski. J’ai de la famille par là et quand ç’a adonné, on est allé faire un tour. On s’est vu une première fois. C’était très touchant », exprime le fils qui a découvert que son père avait fait le même genre d’études que lui et qu’il avait travaillé en communication pour Hydro-Québec.
D’autres rencontres ont eu lieu par la suite. M. Pouliot a passé Noël avec son garçon et sa famille. « C’était mon premier Noël avec mon père et mon premier anniversaire aussi puisque je suis né le 26 décembre », se réjouit Dany Bélanger qui retournera voir son papa en septembre.
Normand Pouliot est aujourd’hui âgé de 78 ans et « il a encore une tête sur les épaules », selon son seul enfant. Il n’est pas devenu père à nouveau après la naissance de Dany. Il s’est toutefois marié avec une femme qui avait un enfant. Ils ont tous les deux perdu la vie.
Julie Tremblay n’aurait pas espéré une meilleure fin pour cette histoire dans laquelle elle a joué un grand rôle. « Tout ce que je voulais, c’est que Dany retrouve son père et qu’il soit en vie. Je suis contente pour eux », commente-t-elle encore émue par ces retrouvailles après 47 ans.
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