Une « merveille », c’est de cette façon que le coordonnateur aux communications de l’Administration de pilotage des Laurentides (APL), Benjamin Fouchard, a qualifié le nouveau bateau-pilote à la vingtaine de convives qui ont participé à son inauguration le 23 mai aux Escoumins.
Les pilotes de la station de transbordement des Escoumins naviguent depuis 1 an sur le fleuve en tout confort grâce au bateau-pilote Shipek, qui représente des investissements totaux de 3,2 M$ de l’APL.
Le quai, pour l’accueillir, avait d’ailleurs été remis à neuf en 2023 après d’importants travaux durant la saison estivale.
« Ces infrastructures, c’est aussi le renouvellement de notre présence dans la communauté qui dure depuis plus de 60 ans. Ces 60 ans nous ont permis d’appuyer la communauté aux niveaux économique et social », a déclaré le premier dirigeant de l’APL, Marc-Yves Bertin.
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Le conseiller spécial à Marc-Yves Bertin Sylvain Lachance souligne que le Shipek représente des économies de carburant de l’ordre de 50 % par rapport à son prédécesseur, en plus d’atteindre une vitesse supérieure.
« En plus de ces économies, le bateau-pilote est beaucoup plus silencieux avec moins de vibrations, et il est plus confortable en mer », indique-t-il.
Le conseiller parle d’une durée de vie estimée entre 25 et 30 ans, avec un chantier en cale sèche qui doit être réalisé tous les 5 ans en plus des entretiens de routine par les mécaniciens sur place à la station des Escoumins.
« On a besoin d’avoir un service qui est 365 jours par année et 24 heures sur 24 dans n’importe quelle condition », termine Sylvain Lachance.
Là où ça se joue
L’importance de ce « petit » investissement se mesure à l’échelle de milliards de dollars dans l’économie canadienne.
Selon un sommaire exécutif sur les impacts économiques du transport maritime sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs effectué en 2018 par la firme d’experts Martin Associates, la valeur des cargaisons qui passent dans le fleuve Saint-Laurent représentait à l’époque 19,8 milliards de dollars.
Et tout cela se produit sous le nez de la station de transbordement, qui envoie les pilotes pour mener les bateaux de marchandises qui viennent de partout dans le monde à bon port.
« Ça a l’air d’être un petit bateau, mais c’est un petit bateau très stratégique », affirme Marc-Yves Bertin.
Comme l’a dit ce dernier, c’est environ « 25 millions d’Ontariens et de Québécois » qui sont directement impactés par le commerce d’une des plus longues chaînes commerciales de l’Amérique, sans compter la population américaine du sud des Grands Lacs.
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