Manifestation contre l’avortement à Québec : une riposte pour les femmes de la Côte-Nord
Des dizaines de femmes de la région sont allées riposter lors de la manifestation contre le droit à l’avortement qui s’est déroulée au Parc de la francophonie de Québec le 1er juin. Photo : Regroupement des Femmes de la Côte-Nord
Le 1er juin avait lieu une manifestation d’une ampleur que le Québec n’avait pas vue depuis des décennies. Quelques centaines de personnes ont organisé un rassemblement afin de dénoncer le droit à l’avortement dans la province. Plusieurs organismes féministes de la Côte-Nord ont riposté en retour pour le libre choix.
« Mon corps, mon choix », « Ta raison est la bonne », sont des exemples d’affiches que les manifestantes « pro-choix » soulevaient afin de défendre le droit à l’avortement.
Bruyamment, mais de façon pacifique, les organismes féministes de la région se sont fait entendre afin « de ne pas reculer » et « pour solidifier nos acquis », estiment-elles.
« Le sentiment d’appartenance était très fort pour une même lutte », souligne Carol-Anne Deschênes, intervenante en prévention et sensibilisation à la Maison des femmes de Baie-Comeau. Elle ajoute que « c’est dans ces moments-là qu’on ressent la force de groupe et qu’on est beaucoup plus fort ensemble », parlant de tous les organismes féministes de la région.
Cette riposte est aussi importante pour la Maison des familles de Baie-Comeau. « C’est important pour l’autonomie de corps et pour les générations à venir », soutient Carol-Ann Boudro qui était présente.
Même son de cloche pour Céline Casey du Centre des femmes de Forestville. « J’ai riposté pour les manifestants qui veulent nous enlever le droit de choisir pour notre corps », elle tient à le dénoncer pour les filles et femmes qui l’entourent.
Une présence plus que nécessaire
« Le mouvement Québec-Vie n’est pas encore très fort, mais il est là et désire être plus visible et présent au Québec, au Canada anglais et aux États-Unis », lance Mélanie Bernier, coordonnatrice au Regroupement des femmes de la Côte-Nord. Cette réalité fait que ce droit prétendument acquis depuis 1988 « doit être encore défendu », dit Mme Bernier.
Cette dernière rappelle que l’accès à l’avortement n’est pas toujours facile pour les filles et femmes de la région. « On porte la voix des Nord-Côtières et on fait entendre qu’il y a des choses qui doivent changer au niveau de notre gouvernement », précise-t-elle. L’éloignement des services est un enjeu important, et ce, encore en 2024 pour la Côte-Nord.
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