Pas question de fermer une caisse en Haute-Côte-Nord
Jean-Maurice Tremblay, David Landry et Serge Hovington répondront aux questions des membres les 10 et 11 juin à Forestville et Les Bergeronnes. Photo Johannie Gaudreault
La possible fusion entre les deux caisses Desjardins de la Haute-Côte-Nord n’entraînera pas de fermeture de point de service. Les présidents des institutions financières sont clairs et n’ont pas peur de le promettre à leurs membres.
Alors que des inquiétudes ont été soulevées, surtout dans l’est du territoire, Jean-Maurice Tremblay, président de la Caisse du Centre de la Haute-Côte-Nord, et Serge Hovington, président de la Caisse du Saguenay–Saint-Laurent, veulent mettre les choses au clair.
1. Aucune fermeture en vue
Les deux présidents s’entendent pour dire qu’il n’y a aucune fermeture de caisse de prévue, que ce soit d’un côté comme de l’autre. Les quatre places d’affaires Desjardins du territoire, situées à Tadoussac, Sacré-Cœur, Les Escoumins et Forestville, demeureront ouvertes.
« Il n’est pas question de fermeture. Qu’on regroupe ou qu’on ne regroupe pas, ce n’est même pas dans nos livres aux deux caisses. Si on investit au-dessus d’un million de dollars à Forestville, ce n’est certainement pas pour la fermer dans trois ans », déclare M. Hovington.
« Une caisse de 100 km, ça prend quelqu’un au milieu et quelqu’un aux deux autres extrémités. Ce sont les points de service majeurs. Forestville a quand même 5 000 membres, il va être majeur dans les quatre », poursuit-il.
2. Gagnant gagnant
Dans le secteur ouest, certains membres ont questionné le fait que la Caisse du Saguenay–Saint-Laurent payera pour Forestville parce que l’institution est plus petite.
« Les gens, leur peur, c’est qu’on a 500 000 $ et eux autres ont 300 000 $ [en ristournes]. On va prendre des ristournes de notre côté pour l’envoyer à Forestville. Ce n’est pas le cas. Ça ne changera rien puisque ça va en fonction des produits que tu utilises chez nous », précise Serge Hovington.
Au niveau du Fonds d’aide au développement du milieu (FADM), les deux institutions conserveront leur historique. « On ne pénalisera pas les organismes qui sont habitués de recevoir des dons », confirment les présidents.
« Plus on va être gros et solide, on va maximiser nos revenus et nos dépenses, on va être capable de continuer à donner. On veut continuer à être présent », renchérit le directeur général par intérim, David Landry.
Pour M. Hovington, c’est un projet gagnant gagnant pour les deux caisses. « C’est rentable pour les membres, pour les employés et pour la pérennité de la caisse. On va avoir une caisse de 500 millions d’actifs. C’est intéressant pour la région. »
3. Pas de suppression de postes
« La structure a été déposée aux 36 employés et il n’y a pas de coupure de postes. Au contraire, il nous manque du monde. Il n’y a pas d’enjeux là-dessus pour les employés », affirme M. Landry, précisant que les services ne seront pas impactés.
Présentement, c’est Québec qui assure les remplacements d’employés en congé, ce qui n’est pas idéal pour les membres. « Ça va être un service plus personnalisé. Les lacunes qu’on a présentement, on va les combler. On va avoir plus de gens qui font la même job », souligne le président de la caisse du secteur ouest.
« Le problème au départ, quand on a décidé de parler de fusion, c’était qu’on n’arrivait pas à trouver de directeur général. En formant une plus grosse caisse, on devient plus attractif pour des gestionnaires », rappelle Jean-Maurice Tremblay.
C’est le temps de voter
Est-ce que la Caisse Desjardins de la Haute-Côte-Nord verra le jour le 1er janvier 2025 ? Le dernier mot revient aux membres des deux institutions qui devront utiliser leur droit de vote pour faire entendre leur voix.
Deux assemblées extraordinaires auront lieu les 10 et 11 juin, à Forestville et Les Bergeronnes respectivement, pour expliquer une dernière fois le projet et répondre aux questions. Par la suite, les membres auront 4 jours pour voter par AccèsD. Ceux qui ne sont pas familiers avec Internet pourront exercer leur droit de vote directement à la caisse.
Un taux de 66,6 % en faveur de la fusion doit être comptabilisé pour que le projet aille de l’avant.
Un siège social tout neuf
La Caisse Desjardins du Saguenay–Saint-Laurent déménagera ses pénates sur la route 138 à côté du salon funéraire, à l’ouest de la municipalité des Escoumins. Le projet est maintenant confirmé : un siège social tout neuf sera construit au coût de quelques millions de dollars et l’ancien bâtiment est vendu à la Municipalité.
La bâtisse actuelle est trop grande et ne répond plus aux besoins de l’institution financière. « On est dû pour des rénovations. On a regardé si on rénove comment ça va coûter. Le prix entre rénover ici et bâtir un siège social neuf, c’était égal excepté qu’ici, c’est une boîte à surprises », dévoile le président Serge Hovington.
De plus, le nouvel emplacement améliorera l’accessibilité des services, selon ce dernier. « La réalité c’est qu’on a une caisse difficile à trouver pour les touristes, les gens qui passent dans le milieu. Là, on va se mettre sur la 138. La caisse va être visible, plus accessible et plus proche des gens des Bergeronnes, ce qui va atténuer un petit peu la fermeture qu’on a dû faire il y a deux ans », croit-il.
Pour le directeur général David Landry, les nouveaux locaux seront aussi plus fonctionnels et adaptés au nombre d’employés. « L’expérience sera rehaussée pour les membres. Quand ils vont entrer, ils vont dire wow », estime-t-il. Le montant total de l’investissement n’a pas encore été précisé puisque les plans sont en train d’être finalisés. La caisse lancera les appels d’offres vers la mi-juin.
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