Appel à projets pour protéger des terres publiques

Par Stéphane Blais, La Presse Canadienne 10:18 AM - 5 juin 2024
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Dans cette photo d'archive du 20 août 2014, un oiseau vole au coucher du soleil au-dessus du fleuve Saint-Laurent, vu de Rimouski sur la rive est, le long du réseau cyclable de la Route Verte du Québec. (Photo AP/Cal Woodward)

Le gouvernement du Québec lance un appel à projets auprès de la population afin de créer des aires protégées sur des terres publiques.

Avec cet appel à projets, le gouvernement souhaite «connaître les priorités locales, régionales et autochtones en matière de conservation des milieux naturels», peut-on lire dans un communiqué publié mercredi matin.

La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) a reçu une aide financière de  916 700 $ afin de favoriser la participation du public à cet exercice.

«À ma connaissance, c’est la première fois qu’un gouvernement invite la société civile et les citoyens à participer à la protection de notre territoire public», a indiqué le directeur général de SNAP Québec Alain Branchaud.

Selon lui, le Québec innove avec cette approche et «quand on regarde ailleurs au Canada, on ne voit pas de provinces ou de territoires aider les groupes qui sont spécialisés dans la protection du territoire public, ou très peu».

La mise en réserve légale des territoires sélectionnés est prévue en 2027 et toutes les régions administratives de la province sont visées, excepté la région du Nord-du-Québec, qui fait l’objet d’un autre processus.

«Il y a une prise de conscience vraiment importante en ce moment chez les citoyens, puis chez les décideurs aussi, que protéger un territoire, c’est pas juste protéger la biodiversité, c’est pas juste protéger les attributs culturels, c’est aussi protéger le lien entre l’humain et le territoire et c’est donner un accès à la nature, donc à des retombées positives pour la santé physique, et mentale», a indiqué Alain Branchaud.

Il a ajouté que la protection du territoire et de sa biodiversité «est le meilleur allié pour lutter contre les changements climatiques et leurs impacts».

Pour les citoyens des Premières Nations qui souhaiteraient proposer des projets de protection, c’est l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL) qui assurera le lien avec le gouvernement.

En date du 22 mai, le réseau d’aires protégées du Québec couvrait 17,68 % du milieu continental (terrestre et eau douce), en tenant compte des différentes intentions, dont l’annonce de protéger l’île d’Anticosti, selon les données du gouvernement.

«La création d’aires protégées est l’un des meilleurs moyens d’assurer le maintien et la préservation de notre riche biodiversité. C’est pourquoi, avec le Plan Nature 2030, nous sommes fermement engagés à atteindre la cible mondiale de conservation de 30 % de notre territoire d’ici 2030, notamment en bonifiant le réseau d’aires protégées québécois», a écrit le ministre de l’Environnement Benoit Charrette, dans un communiqué.