Ensemencement de truite domestique dans les lacs de la Côte-Nord: ce qu’en dit une experte
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Alison Derry, professeure au Département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal, en connaît un rayon sur les poissons d’eau douce. Sans émettre d’opinion sur les risques associés à l’implantation de truites non indigènes dans des lacs qui en sont exempts, elle résume toutefois les interactions probables entre les deux types de poissons.
« Les truites d’élevage grandissent plus vite, mangent plus et sont plus audacieuses. Cependant, elles sont plus sensibles à la prédation que les truites indigènes, car elles sont moins adaptées à un environnement sauvage. S’il y a des truites indigènes dans le système et s’il y a un risque d’évasion et de propagation dans des systèmes avec des truites indigènes, il pourrait y avoir un risque d’hybridation entre les poissons d’élevage et les poissons indigènes, ce qui réduirait l’aptitude et les adaptations locales des populations de truites indigènes (pollution génétique). Il existe également un risque de propagation de maladies, de parasites, etc », indique-t-elle par courriel.
L’empoissonnement avec des espèces indigènes et des sources de populations des espèces indigènes de truites « devrait être encouragé », précise la biologiste.
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