Québec révise de nouveau à la hausse son déficit pour 2023-2024, à 7,5 milliards $
Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, présente son budget provincial, à l'Assemblée nationale du Québec, le mardi 12 mars 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le gouvernement du Québec révise de nouveau à la hausse son déficit pour l’exercice financier 2023-2024, à 7,5 milliards $, faisant valoir un contexte de stagnation de l’activité économique dans la province.
Il s’agit d’une révision à la hausse de 1,2 milliard $ par rapport aux chiffres avancés lors de la présentation du budget du gouvernement caquiste en mars dernier.
À ce moment, le déficit était prévu à 6,3 milliards $, en progression par rapport à l’évaluation antérieure de 4 milliards $.
En fait, le gouvernement caquiste affirme que l’incertitude économique entraîne une révision au solde budgétaire qui s’explique essentiellement par une baisse de 1,1 milliard $ des revenus autonomes.
Dans son rapport sur la situation financière du Québec, publié vendredi, il soutient que la stagnation est en partie attribuable à des facteurs temporaires tels que les conditions météorologiques difficiles, les importants feux de forêt et les grèves dans les secteurs public et parapublic.
Le gouvernement souligne aussi la baisse des deux premiers taux d’imposition sur le revenu des particuliers annoncée dans le budget 2023-2024 ayant eu pour effet de modérer la croissance des revenus autonomes.
Selon les «résultats préliminaires» présentés vendredi, les dépenses ont progressé plus rapidement que les revenus, affichant une croissance de 2,2 %. Ainsi, les dépenses de portefeuilles ont augmenté de 2,5 %, notamment celles de la santé et des services sociaux, de la famille et de l’enseignement supérieur.
Le déficit lié aux activités, c’est-à-dire avant la prise en compte des versements des revenus consacrés au Fonds des générations de 2,0 milliards $, s’établit à 5,4 milliards $.
Le ministre des Finances, Eric Girard, a soutenu que la hausse du déficit ne remettait pas en question le plan du gouvernement pour retourner à l’équilibre budgétaire «au plus tard» en 2029-2030.
«Nous sommes au travail depuis mars dernier pour optimiser l’action de l’État, et nous poursuivons l’examen de l’ensemble des dépenses gouvernementales afin d’identifier des sources d’économies», a-t-il affirmé dans le communiqué.
Lors de la présentation du budget, le gouvernement indiquait que le déficit prévu pour 2024-2025 atteindrait 11 milliards $, en tenant compte de la contribution au Fonds des générations.
Le gouvernement disait se lancer dans une opération d’«optimisation» des actions de l’État, avec l’objectif de générer des revenus additionnels de 2,9 milliards $.
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