Comment bien cueillir nos trésors de la forêt ?

Par Karianne Nepton-Philippe 12:00 PM - 30 juin 2024
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Thé du Labrador. Photo Table bioalimentaire Côte-Nord

Des capsules interactives, éducatives et même une future formation continue ; le Cégep de Baie-Comeau a un projet bien spécial qui s’adresse à tous ceux qui sont intéressés par les produits de la Côte-Nord. 

Le Cégep s’associe avec le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB) et la Table bioalimentaire Côte-Nord afin de créer, tout d’abord, une série de capsules sur la cueillette de produits forestiers non ligneux.

« Ce qu’on veut faire, c’est du marketing pédagogique. […] On veut rejoindre un autre type de clientèle », lance Isabel Rioux, conseillère pédagogique en formation continue au Cégep de Baie-Comeau. 

L’intervenante souhaite aller chercher « une clientèle touristique ou des gens dans la Manicouagan qui ont un intérêt à aller cueillir ces produits ».

« On parle de champignons, de petits fruits ou encore du thé des bois, tous les petits trésors de notre forêt. Le but, c’est d’apprendre la base de ces produits-là, bien différencier les sortes de champignons, par exemple, pour ensuite les cueillir et les transporter », ajoute celle qui souhaite également travailler avec les communautés innues de la région. 

Afin de monter les capsules, les partenaires seront bien utiles à l’équipe du Cégep qui y travaille. « Le CEDFOB fournit l’expertise pédagogique, les chercheurs travaillent avec nous, explique Mme Rioux. La Table bioalimentaire va fournir l’expertise de tout ce qui est au niveau du montage des capsules et la captation d’images. »

Isabel Rioux souhaite voir le projet complété avant l’été 2025. 

Formation

« Pour les personnes qui sont intéressées à poursuivre, on va avoir une formation beaucoup plus longue, d’une centaine d’heures, pour laquelle on est en train de travailler avec le CEDFOB », indique la conseillère pédagogique.

Une formation sera donc développée spécialement au niveau des produits forestiers non ligneux. Le besoin est là, dit Mme Rioux, précisant que l’idée a commencé à germer lors de discussions pendant le Forum bioalimentaire de la Côte-Nord en novembre.

« Il y avait eu des entreprises et intervenants qui travaillaient au niveau de l’agriculture et du monde du bioalimentaire. Plusieurs avaient mentionné qu’il manquait de formations, en plus des pénuries de main-d’œuvre. Il y avait une volonté d’assurer une récolte pérenne pour que d’année en année, le produit et l’environnement ne soient pas endommagés », affirme-t-elle. 

La MRC de Manicouagan a été interpellée afin d’aider financièrement le projet dont les coûts s’élèvent à plus de 164 000 $. Elle contribue à la hauteur de 131 740 $.