Une première Université d’été sur la Côte-Nord
Les étudiants pourront en apprendre davantage sur le patrimoine autochtone. Photo Pixabay
De Sept-Îles à Tadoussac, pour la première fois, l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) tiendra une Université d’été du 15 au 25 août et elle s’intéressera à l’aspect patrimonial de la région.
Intitulée « Voyage en terre de Caïn », cette édition nord-côtière sera consacrée aux migrations, aux exploitations et aux imaginaires qui ont marqué les territoires de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent.
« La région est très complexe et originale à interpréter sur le plan patrimonial. Elle a accueilli plusieurs groupes ethnoculturels au gré des diverses entreprises d’exploitation et cela a forgé un imaginaire à part », souligne le professeur en histoire, Jean-René Thuot.
Le nom de cette édition illustre cet imaginaire, ajoute Maxime Gohier, aussi enseignant en histoire. « C’est un clin d’œil à Jacques Cartier qui a utilisé cette expression en 1534 pour décrire la côte septentrionale du golfe du Saint-Laurent », explique-t-il.
Une quinzaine d’étudiants prendront part à cette université d’été. « Pendant une dizaine de jours, nous allons nous déplacer de Sept-Îles à Tadoussac afin d’étudier diverses thématiques, dont l’exploitation des ressources, les mouvements migratoires, l’autochtonie, la navigation, les naufrages et les imaginaires de la région », dévoile Jean-René Thuot.
« Les participantes et les participants vont aussi s’imprégner de la région en rencontrant plusieurs communautés de la Côte-Nord », poursuit-il.
Cours intensif
L’Université d’été en patrimoine est un cours intensif de trois crédits qui permet aux étudiants de mettre en pratique des notions théoriques et de réaliser des projets de recherche originaux, dont certains seront présentés à l’automne aux populations visitées.
« Le fait de se retrouver sur le terrain avec des spécialistes et des personnes expertes de leur milieu est très formateur. Les étudiantes et les étudiants de premier cycle ont vraiment l’occasion de s’initier à la recherche et, par la suite, de partager leurs découvertes avec les communautés qui les ont accueillis », mentionne Maxime Gohier.
L’Université d’été en patrimoine s’adresse aux étudiants des cours de premier cycle en histoire, géographie, lettres et création littéraire, développement des sociétés ainsi qu’enseignement au secondaire.
Les activités comprennent des conférences, des ateliers de formation et des circuits guidés, animés par des personnes enseignantes, des scientifiques, des équipes du milieu culturel et des spécialistes des questions patrimoniales.
Jean-René Thuot et Maxime Gohier composent l’équipe de formation. M. Thuot est un spécialiste du monde préindustriel québécois et de l’histoire maritime. Ses travaux portent sur les paysages bâtis, les identités régionales, les mémoires et le patrimoine.
Quant à M. Gohier, il se spécialise dans l’histoire de la Nouvelle-France, de l’autochtonie et de la gestion des données de recherche. Il s’intéresse aussi à l’histoire atlantique.
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